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Portrait

URBNexpo | Portrait de Léa Mayer

Léa Mayer

Léa Mayer (1987 - )

PointCulture Bruxelles, PointCulture Louvain-La-Neuve, URBN, URBNexpo

publié le par Alexandra Garin

La ville, c'est ... des formes, des histoires, des réalités qui se superposent, qui se confrontent et qui s’articulent entre elles.

Née en 87,
A étudié l’ENSAV La Cambre,
Vit et travaille à Bruxelles où elle pratique le dessin.

www.leamayer.net


Comment vit-on dans une maison ? Comment et avec quoi fait-on tenir une ville humaine ? Le présent ne prend forme, n’épouse nos formes de vie, qu’à force de recouvrir d’autres paysages qui nous habitent. Auxquels on revient, pour y respirer l’air qui aujourd’hui manque et continue à nous fortifier. Des paysages sources, paysages berceaux. Ou qu’on inspecte maladivement, paysages traumas, paysages pertes qu’on voudrait réparer. C’est de les ressasser, de vivre avec, que l’on fait corps avec un présent, ses murs et ses fenêtres. Ils sont une part importante des images mentales qui circulent, se racontent, se commentent, s’échangent, tissent des liens entre les habitants d’une maison, d’un quartier, d’une cité.

Léa Mayer mène un travail de collectage au long cours, sur Internet, en divers lieux, spontanément ou en résidence d’artiste (l’Espace Destrier à Evere). Elle recueille ces rémanences de paysages, flux de diversités : atmosphères d’une terre originelle picarde, plongée fascinée vers des coraux en Indonésie, carrefour de forêt au Portugal, file devant une cabine téléphonique à Madagascar, vignoble en France, campagnes italiennes, vues d’un marché exotique, marécages avec sa flore et faune… Tellement connus et pourtant rien de l’imagerie d’Épinal.

Léa Mayer fixe ça à l’aquarelle, finement, restituant la fragilité des mémoires. Des bulles précieuses prêtes à s’estomper. Enluminées. Sur des fragments de plaques de plâtre. Des supports mobiles comme les vestiges d’une maison virtuelle. À déposer contre les murs, enfouir dans les graviers, entre les herbes. Des images spores qui disséminent les paysages intérieurs des personnes qui se sont racontées. Du coup, la ville devient maison de verre où s’enchevêtrent tous les paysages langues du monde. [PH]

URBNexpo | Léa Mayer expose au PointCulture Louvain-la-Neuve du 10 février au 30 mars 2018 et au PointCulture Bruxelles du 8 février au 17 avril 2018.


- PointCulture : Un lieu urbain qui vous inspire particulièrement? 

Le métro, en particulier les rames où les gens se font face.

- Une autre œuvre sur la ville, par un autre artiste que vous-même, éventuellement d’une autre discipline, importante à vos yeux?

Je pense plutôt à différentes démarches artistiques comme celles de Francis Alÿs, Sophie Calle ou encore Pierre Huyghes.

- Une initiative citoyenne urbaine qui vous semble questionner la ville de manière pertinente?

Toutes les initiatives qui créent du lien social inédit (jardins partagés, mobilité douce, partage de savoir-faire…).

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