Compte Search Menu

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies permettant d’améliorer le contenu de notre site, la réalisation de statistiques de visites, le choix de vos préférences et/ou la gestion de votre compte utilisateur. En savoir plus

Accepter
 

Disponibilité et classement

ou
{{ media.unnormalized_title })

THE NEXT DAY
David BOWIE

  • Ref. XB740B
  • COLUMBIA, 2013. Enregistrement 2012.

L'absence de David Bowie (10 ans depuis la sortie de "Reality") a forcément créé une attente qui est à la mesure de la déception engendrée par l'écoute de "The Next Day". En fait ce disque aurait très bien pu sortir peu de temps après "Reality", car rien n'a hélas vraiment changé dans la mise en place et la conception de ces chansons. Le problème posé est le même depuis la sortie du très aventureux "Outside" réalisé en collaboration avec Brian Eno à savoir la présence de plus en plus envahissante de musiciens de studio (en particulier Zachary Alford, Sterling Campbell et David Torn) qui ne font pas dans la finesse et grossissent le trait de ces compositions à la base pas toujours dénuées d'intérêt.

Le morceau d'ouverture se veut une mise au point sur les spéculations et autres rumeurs sur la maladie supposée du Thin White Duke. Le morceau est assez efficace mais le texte n'est pas très subtil. "Dirty Boys" est une chanson passable, l'incursion du saxophoniste Steve Elson est assez bien vue. Vient ensuite le single racoleur et boursouflé "The Stars (Are Out Tonight)" dont le gimmick vocal du refrain est le seul haut fait d'arme. "Love is Lost" est bien trop banal que pour attirer l'attention. Quant à "Where Are We Know?" il synthétise à lui tout seul le conflit permananent entre la substance d'une chanson au demeurant assez touchante et son décorum qui frise la faute de goût. Au final (et c'est bien une des rares fois sur ce disque) c'est la voix et le texte de Bowie qui l'emporte sur la forme. Mais disons le franchement à partir de "Valentine's Day" et ce jusqu'à l'avant-dernière chanson on assiste médusé à une succession de compositions anodines voire indignes d'un artiste dont l'inspiration semble s'être volatilisée. C'est finalement "Heat" qui sauve "The Next Day" de la médiocrité. David Bowie a toujours eu une fascination pour les albums solos de Scott Walker (entre-autres sur les quatre premiers morceaux composés par Scott Walker sur l'album "Nite Flights" des Walker Brothers) mais aussi pour l'incroyable et décadent "Nadir's Big Chance" de Peter Hammill. Sur "Heat" il tente avec beaucoup de justesse mais aussi de maladresse d'atteindre ces sommets que lui-même avait touché de près sur certaines compositions de "Low" en particulier sur "Warszawa" et sur l'inédit "Some Are". En résumé, "The Next Day" est un opus où quelques fulgurances se noient dans un océan de choix musicaux inappropriés et ravageurs. Un rendez-vous manqué.

David Mennessier

Écouter les extraits

Interprètes

Pistes

  • 1 The next day
  • 2 Dirty boys
  • 3 The stars (are out tonight)
  • 4 Love is lost
  • 5 Where are we now?
  • 6 Valentine's day
  • 7 If you can see me
  • 8 I'd rather be high
  • 9 Boss of me
  • 10 Dancing out in space
  • 11 How does the grass grow?
  • 12 (you will) set the world on fire
  • 13 You feel so lonely you could die
  • 14 Heat