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Disponibilité et classement

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REALISM
THE MAGNETIC FIELDS

  • Ref. XM062Q
  • NONESUCH RECORDS, 2010.

Difficile d'écouter les Magnetic Fields sans entendre l'ironie de son mentor Stephin Merritt, et sans s'émerveiller des cathédrales pop qu'il construit. Après le titanesque "69 Love Songs", triple album sorti chez Merge en 1999, les rois de la pop de chambre clôturent leur triptyque chez Nonesuch par un prétendu retour au réel. "Realism" succède donc à "I" (2004) composé, rappelons-le, de titres démarrant par ledit pronom et à "Distortion" (2008), dont il est la face inversée, aux dires de Merritt lui-même qui aurait voulu que les deux albums s'intitulent "True" et "False" mais sans pouvoir déterminer lesquels. La multiplication des choeurs et des voix féminines (une des surprises de l'album) laisse penser que "Realism" serait un envers féminin de "Distortion", comme le suggèrent les silhouettes sur les pochettes. Annoncé comme "l'album folk" du groupe, doté d'une instrumentation incroyablement riche (des bouzoukis, des bongos et des banjos, des accordéons et des tubas...) "Realism", à l'inverse du saturé "Distortion", semble être enregistré en plein air sans amplification. Si "Realism" s'inspire de façon évidente d'un folk psychédélique de la fin des années 60-70, il déjoue les attentes d'une oreille formée chez Dylan pour traverser l'Atlantique. C'est à Judy Collins que Stephin Merrit a emprunté l'hétéroclite folklore britannisant. Les compositions mêlent variété populaire, écriture orchestrale et théâtralité... Tout y passe : polka dadaïste, musique précieuse de boîte à poupées ("Dolls Tea party" ou "Painted Flowers"), même le traditionnel chant de Noël("Everything Is One Big Christmas Tree"). Mais rien n'échappe aux consignesironiques, bien sûr ! Le refrain du chant de Noël est en allemand, la hootenanny("We Are Having a Hootenanny" - performance groupée folk qui fleurit dans le Greenwich Village des années 1960) est enthousiaste et sonne comme une marche turque... Du cruel "You Must Be Out of Your Mind" au berçant - jusqu'à la nausée - "From a Sinking Boat", en passant par le presque absurde et déchirant "I Don't Know Whatto Say", les textes rappellent que, derrière les apparences, le monde réel est bien plus torturé qu'il n'y paraît. Et qu'il existe d'insondables sensibilités comme celle de Stephin Merritt pour le mettre en musique, au risque de se perdre dans les méandres de leur très soupçonneuse ironie. (Article de Stephan Éloïse Gras paru sur le blog POPNEWS)

Interprètes

Pistes

  • 1 You must be out of your mind
  • 2 Interlude
  • 3 We are having a hootenanny
  • 4 I don't know what to say
  • 5 The doll's tea party
  • 6 Everything is one big Christmas tree
  • 7 Walk a lonely road
  • 8 Always alreday gone
  • 9 Seduced and abandoned
  • 10 Better things
  • 11 Painted flower
  • 12 The Dada polka
  • 13 From a sinking boat