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Disponibilité et classement

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SONATE PIANO 8, 17 & 23
Ludwig van BEETHOVEN

Ingrid FLITER

  • Ref. CB5067
  • EMI CLASSICS, 2011.

Âgée de 27 ans, Ingrid Fliter, pianiste argentine, remporte la médaille d'argent du « Concours International de Piano Frédéric Chopin à Varsovie » en 2000. Partagée dans sa vie professionnelle entre les continents américain et européen, elle enregistre ensuite pour le label EMI deux compacts dédiés à l'oeuvre pour piano de Frédéric Chopin. En 2011 c'est vers trois piliers de l'oeuvre pour piano de Ludwig von Beethoven qu'elle se tourne à savoir : les sonates « Pathétique », « Tempête » et « Appassionata ». D'entrée de jeu, à l'audition, on se rend compte qu'il se passe quelque chose, qu'on ne sera pas déçu, que l'on a affaire à une interprète qui maîtrise le territoire pianistique beethovénien. Et pour cause, Ingrid Fliter nous fait don d'une lecture personnelle de ces trois oeuvres, je devrais dire d'une relecture toute personnelle de celles-ci sur base des documents « Urtext » (partitions originelles manuscrites ou imprimées).

Mais, revenons-en aux oeuvres proposées. La « Pathétique » commence par une ouverture « Grave » renforcée par une sorte d'impulsion sous-jacente parfaitement exprimée par une maîtrise des différents registres de l'instrument. Ingrid Fliter aborde ensuite « l'allegro di molto con brio » par une série d'arpèges, et, surprise: une pause, un silence, et la pianiste revient à l'intro lente, le « grave » du début, chose que personne ne fait jamais, du moins que je n'ai jamais entendu faire. Alors, audace, erreur ou tout simplement un choix de l'artiste que l'on peut respecter puisqu'il correspond à ce que demande l'auteur dans le second mouvement de cette sonate (une ré exposition renvoyant au début du mouvement)? Le second mouvement est traité comme il se doit avec un legato sans faille et le final nous mène vers un point d'orgue où on ne peut s'empêcher d'applaudir. La seconde oeuvre proposée sur cet enregistrement est l'opus 31 n°2 surnommée « la Tempête ». Bien que son surnom n'est pas dû à Beethoven lui même, c'est bien l'oeuvre éponyme du dramaturge anglais William Shakespeare qui inspira le compositeur.

Comme pour la « Pathétique », l'interprétation d'Ingrid Fliter est admirable, la tension dramatique de l'oeuvre et l'expressivité ne sont jamais en deçà de ce que demande l'oeuvre. Le sentiment d'inquiétude dans le troisième mouvement est très bien rendu grâce à une plus grande utilisation que de coutume de la pédale forte donnant l'impression de textures sonores moins analytique, plus chargée « émotionnellement » que, par comparaison et exemple, la version qu'en donne Hélène Grimaud sous le label DGG. Avec « l'Appassionata », tout se confirme au niveau du travail de l'artiste, les caractéristiques de son interprétation deviennent encore plus évidentes. Ingrid Fliter s'emploie à faire ressortir les conflits et contrastes thématiques du premier mouvement avec brio et une puissance extraordinaire. Le second mouvement lent se déroule dans un élan de tendresse tenue pour mener au mouvement final tendu et époustouflant.

Bien sûr, chacun, mélomane averti ou amateur, peut préférer une interprétation à une autre, le répertoire ne manque pas en la matière. Ceci dit, je crois que cette interprétation vive, passionnée et impulsive ne laissera aucun auditeur de glace. Et ma conclusion toute personnelle sera celle-ci: à quand une intégrale des sonates pour piano de Beethoven par « la señora Fliter »? (PC)

Interprètes

Œuvres

  • Sonate pour piano n°8, do, "Pathétique", Op. 13
  • Sonate pour piano n°17, re, "Sturm-tempête", Op. 31.2
  • Sonate pour piano n°23, fa, "Appassionata", Op. 57