Après des débuts au CNR de Bordeaux (violon et harmonie), Benjamin de la Fuente s'inscrit à l'université de Toulouse dans une section pilote dirigée par Jean-Michel Court. Il y découvre la musique électroacoustique, la musique mixte et pratique aussi l'improvisation. Suivent des études au CNR de Toulouse et à l'Ecole Normale de Paris (violon, orchestration, analyse et composition électroacoustique). De 1994 à 1997, il étudie au CNSM de Paris et obtient les prix de composition dans la classe de Gérard Grisey et d'improvisation générative dans la classe d'Alain Savouret. Il obtient parallèlement une maîtrise de Musicologie à l' université de Paris VIII et fait partie de la promotion 1998-99 du cursus de composition et d'informatique musicale de l'IRCAM. Menant en parallèle une activité de compositeur et d'improvisateur, Benjamin de la Fuente attache une importance tout particulière au "faire" musical et à la notion "d' invention musicale". Avec la compagnie SPHOTA, dont il est co-fondateur, son objectif est de proposer une autre manière de concevoir, d'écrire, de diffuser, la musique. Son travail s'appuie à la fois sur des concepts issus de l'écriture mais aussi sur le résultat vivant d'improvisations, d'expérimentations. Il est aussi membre du groupe Caravaggio. Il écrit de la musique instrumentale avec ou sans électronique allant de la pièce pour soliste à des oeuvres pour orchestre de chambre sans oublier la musique acousmatique, la musique de court-métrage, la musique pour le théâtre. http://www.benjamindelafuente.com/spip.php?rubrique2〈=fr

La Longue Marche de Benjamin De La Fuente est un album dans le sens donné à ce terme en musique non-classique à savoir une série de plages aux caractères bien différenciés. Je dirais en outre: "C'est fou ce que l'on peut faire d'un violon grâce à l'électronique !" Non pas que l'on ne reconnaisse le son de l'instrument mais l'habillage de son timbre est inattendu. Ainsi dans Slow train, les pizzicati évoquent quelque musique extrème orientale ou la guitare électrique avec distorsion et tout et tout dans la dernière plage Got rid of the shackles. Que les amateurs de violon ne se trompent pas, c'est plutôt l'électronique qui domine ici, teintée en esprit d'improvisation et de rock alternatif. Voici qui nous fait sortir du sentier du classique, cela décape les champignons et moisissures que l'on peut "admirer" grâce à certains enregistrements trop "historisant" AG