Né en 1957 à Majorque (Baléares, Espagne), le peintre, sculpteur et céramiste Miquel Barceló vit le plus souvent à Paris, mais a également un atelier à Farrutx (Majorque) et au Mali, dans lesquels il séjourne régulièrement. Dès ses premières expositions, l'artiste développe un goût prononcé pour la matérialité de la peinture, sa densité, ses métamorphoses. Travaillée avec rudesse, boursouflée ou montée en épaisseur, la peinture devient surface faite de trous et de bosses.

Ce portrait de l'artiste évoque son environnement - la nature étant l'une de ses principales sources d'inspiration - son goût pour la matière picturale, sa fascination pour les grottes et les stalactites, ou encore son rapport à la nourriture. En dehors des repères de circonstances sur les goûts et les couleurs de l'enfance, le film traite également d'un thème qui lui est cher: la mémoire. Pour l'illustrer, Jean-Louis Comolli part à la rencontre de l'écrivain allemand Martin Suter, auteur de "Small World", et évoque l'univers du réalisateur Andreï Tarkovsky à travers les films "Nostalghia" et "Solaris", de grandes références iconographiques pour le peintre.