Les chemins qui mènent à l'exclusion sociale sont nombreux. Le surendettement - phénomène en croissance en Belgique - est un de ceux-ci. Les estimations les plus plausibles parlent de 400.000 ménages surendettés, c'est-à-dire dans l'impossibilité de faire face à leurs dettes de la vie courante: facture d'eau, de gaz, d'électricité, arriérés d'impôts, pension alimentaire, remboursement de crédits et de prêts hypothécaires, etc.

Si l'insuffisance de revenu et les accidents de la vie tels que perte d'emploi, divorce ou maladie sont les principales causes du surendettement, les incitations à consommer à crédit, de plus en plus nombreuses, banalisent l'acte de crédit et alimentent le surendettement. C'est le cas des cartes avec ouverture de crédit octroyées par des sociétés de financement, liées aux grandes surfaces ainsi qu'aux sociétés de vente par correspondance.

Pour essayer de juguler le surendettement, le législateur a chargé la Banque Nationale de Belgique de constituer un fichier gigantesque qui reprend tous les crédits à la consommation et les crédits hypothécaires contractés par les particuliers. L'objectif est de responsabiliser les prêteurs.

Le CEPAG fait le point sur ce phénomène qui a souvent des conséquences dramatiques sur la vie des gens, en donnant la parole aux victimes du surendettement, ainsi qu'aux acteurs et institutions qui s'occupent de ce problème: Test-Achats, le CRIOC, l'Observatoire du crédit, la Banque Nationale, les CPAS, les Services d'aide aux personnes surendettées, les Ecoles de consommateurs, les syndicats, etc.