Un coffret de trois DVD (second volume) où sont rassemblés six films/entretiens de Jean-Marie Drot avec André Malraux, pour découvrir la richesse de son musée imaginaire.

Plus de trente ans après la mort d'André Malraux (en novembre 1976), cette série de 13 films en couleurs reste son "testament" philosophique et spirituel tout en étant une initiation aux "arts du monde entier". Au cours des vingt-deux heures d'entretiens réalisés en 1975/76 dans le Salon bleu des Vilmorin à Verrières-le-Buisson, André Malraux évoque ses voyages, ses découvertes, ses artistes préférés, bref tout ce qui a marqué sa pensée esthétique.

Filmés dans de nombreux musées et hauts lieux de France, d'Italie, des Pays-Bas, d'Espagne, d'Allemagne, du Mexique, d'Afrique, du Moyen-Orient, de l'Inde, du Japon et en Haïti, les chefs-d'oeuvre du monde entier sont les contrepoints d'image des analyses fulgurantes d'André Malraux.

1. "Dialogue imaginaire entre Malraux et Picasso: la Tête d'obsidienne" (75'): Au début de mars 1974, paraît le livre d'André Malraux "La Tête d'obsidienne" dans lequel l'écrivain accorde une très grande place à ses souvenirs et à ses rencontres avec Picasso. Pour Malraux, Picasso est un démiurge, un homme qui se bat avec la création jusqu'à la mort. - Tournages: Paris, Barcelone (Musée Picasso), Vauvenargues.

2. "Promenades imaginaires en Inde" (52'): La rencontre d'André Malraux avec l'Inde remonte à 1929. Malraux considère cette découverte comme la plus importante de sa vie. Pour illustrer la pensée de Malraux (les "Antimémoires"), ont été filmés des lieux sacrés de l'Inde et de nombreuses scènes de la vie quotidienne. - Tournages: Bénarès, Madouraï, Elephanta, Ellora, Kaïlacha...

3. "Promenades imaginaires au Japon" (52'): Pour nombre de Japonais, Malraux est considéré comme le seul gourou occidental, l'écrivain français qui a le mieux saisi l'âme japonaise. Rituel minutieux, contemplation, prières caractérisent les lieux du culte où le Japon traditionnel semble aujourd'hui plus vivant que jamais malgré le modernisme de la société industrielle. - Avec la participation de Tadao Takemoto, le traducteur japonais d'André Malraux. - Tournages: sur les lieux sacrés du Shintoïsme, dans les temples Zen, à Tokyo, Issé, Kyoto, Nara.

4. "Promenades imaginaires en Afrique et en Océanie" (52'): Malraux s'attache à nous faire découvrir les arts "primitifs" auxquels il s'est plus particulièrement intéressé dans "L'Intemporel". Liés à la magie, au culte vaudou, ces arts ont été révélés au monde occidental par les coloniaux qui rapportent en France des objets folkloriques. Plus tard, des artistes tels que Picasso, Matisse ou Vlaminck vont s'intéresser passionnément à l'Afrique. - Tournages: au Sénégal, en Casamance et dans les musées ethnographiques de Berlin, Paris, Bâle.

5. "Le dernier voyage d'André Malraux en Haïti" (52'): Quelques mois avant sa mort, toujours attiré par l'art magique, Malraux se rend en Haïti. Il y découvre la communauté des peintres de Saint-Soleil. C'est son dernier grand voyage. Malraux se pose la question: quels sont les lies entre l'art de Saint-Soleil, le vaudou et l'Afrique? Selon les peintres, les toiles sont créées par les "Loas" (les Dieux) et c'est pourquoi ils ne les signent pas ni ne leur donnent de titres. Ils se veulent les serviteurs inspirés, les illustrateurs du vaudou. - Tournages: en Haïti et dans l'Île de Gorée en face de Dakar.

6. "Cinquante ans d'une passion: le musée imaginaire d'André Malraux" (52'): "Le Musée imaginaire", dernier volet de la série, tente de faire une synthèse des 12 émissions précédentes. Pour Malraux, le musée est le lieu d'un monde qui échappe à la mort. Ainsi, les formes du passé font-elles irruption dans notre vie mais en métamorphosant notre présent et notre avenir. Le musée imaginaire de Malraux est aussi le musée de tout ce qui ne peut être photographié, filmé: à savoir la juxtaposition des oeuvres de tous les temps et de tous les lieux: ce que Malraux nomme l'héritage du monde. - Tournages: Florence, Venise, l'Inde, le Japon, l'Espagne, la Syrie, la Turquie, l'Afrique, les Etats-Unis, le Mexique...

"Journal de voyage avec André Malraux - À la recherche des arts du monde entier", de quoi s'agissait-il? Nous voulions relire devant Malraux les innombrables textes qu'il a consacré, tout au long de sa vie, à l'art. Nous voulions susciter ainsi des réactions et puis, ensuite, aller chercher de part le monde des contrepoints d'image qui nous permettraient de reconstituer par l'audiovisuel le musée imaginaire, le long cheminement de Malraux. À la recherche de quoi finalement? Non pas seulement de l'art, mais de ce qui, chez les artistes, survit à leur mort, à la nôtre. Et, en quelque sorte pour Malraux l'agnostique, l'art c'est comme une sorte de Saint-Graal qu'il va rechercher aux quatre coins du monde, et c'est cela que nous voulions filmer!" Jean-Marie Drot

Coffret de trois DVD; seuls deux DVD interviennent dans le calcul du tarif de prêt.