La collection "Carnets d'ailleurs" (en vidéos sous la nomination "Voyages, voyages") invite un réalisateur à filmer seul une ville, une région ou un pays, en toute liberté, au gré de ses impressions et de ses émotions instantanées. En quelques séquences, il raconte son voyage à la première personne et donne à partager ses moments forts. Le dispositif technique est le plus léger possible; les petites caméras numériques permettent aujourd'hui de nouvelles écritures documentaires.

1. "Madrid" (2002): Une balade intime et sentimentale à la découverte des secrets de la capitale espagnole. Magie des ombres et des ciels, des vitrines, des sucreries, des bars à "tapas" et de tous ces lieux secrets, au-delà du vacarme, dans la ville silencieuse... Patricio Guzmán promène sa caméra dans les vieux quartiers à la recherche d'un trésor caché et se souvient de son séjour lorsqu'il était étudiant. Ses images révèlent avant tout l'atmosphère de Madrid, le tempérament de ses habitants et sa gastronomie. (Patricio Guzmán)

2. "Andalousie" (2000): Avec humour et passion, la réalisatrice d'origine espagnole raconte un parcours à travers l'Andalousie telle qu'elle s'offre à elle et la confronte avec celle véhiculée par son imaginaire familial: la fabrique de poupées et la "Feria" de Séville, les bars à tapas, les nombreuses représentations de la Vierge éplorée, la campagne andalouse, l'emblème du taureau, Grenade et son animation nocturne, l'architecture mauresque, la grande mosquée de Cordoue, le souffle gitan, le cours de flamenco,... "Que ce soit à Grenade, Séville ou Cordoue, l'Andalousie regarde toujours vers l'Afrique." (Linda Ferrer-Rocca)

3. "Cadix" (1999): "Port tendu vers les Amériques, en une passion sans retour... on comprend vite que Cadix est une beauté passée, dont on apprend à capter les derniers et chaleureux rayons." Gualberto Ferrari. Au sud de l'Andalousie, Cadix est une ville fortifiée aux ruelles étroites et dirigées vers la mer. De taverne en atelier de costumes traditionnels gitans, en passant par la visite de la maison de l'Officier de Galères datant de 1646 et puis la procession El Nazareno du soir de Pâques, le réalisateur nous fait découvrir les facettes d'une ville ouverte sur les continents et fière de sa culture gitane. Gualberto Ferrari laisse la parole aux gens qu'il rencontre: un chanteur de flamenco, un torero, un couturier, une peintre, un poète, un gitan... et filme les chants et les danses, des vues de Cadix et pour finir, un groupe de femmes qui se donnent en spectacle à l'occasion de la fête du Carnaval.