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DYN AMO
Stephen DWOSKIN

  • Ref. TW1756
  • Produit en 1972, Royaume-Uni.
  • Langue AN st. FR, AL, ES, IT. Durée :120'.

Né à New York en 1939, Stephen Dwoskin contracte la poliomyélite à l'âge de 9 ans, maladie qui dégrade sa santé progressivement et le rend invalide. En 1961, son premier film - "Asleep" - fait à partir de pellicules récupérées quand il travaillait comme directeur artistique pour la CBS, remporte un prix à la Biennale de Venise. En 1964, grâce à une bourse d'étude, Dwoskin part pour Londres et devient co-fondateur de la "London Film-Makers' Cooperative" avec Simon Hartog, David Larcher et Ray Durgnat.

Thèmes omniprésents dans ses films, le regard et la position de spectateur/voyeur occupent une place centrale dans son travail, depuis ses premiers films ("Alone", "Soliloquy") jusqu'à ses travaux les plus récents.

"Dyn Amo" était à l'origine une pièce de théâtre écrite par un jeune scénariste et comédien, Chris Wilkinson. Cette pièce était une réflexion sur la dignité qui mettait en parallèle les tortures subies par un prisonnier de guerre et la vie de femmes qui arrondissent leurs fins de mois en faisant du strip-tease dans des boîtes de nuit.

La pièce est montée par Maggie Pinhorn et Michael Armitage, qui décident, en 1971, d'en tirer un film, et font appel à Stephen Dwoskin pour la réalisation. Christopher Wilkinson a choisi les strip-teaseuses comme métaphore pour dénoncer la façon dont la société se cache derrière un masque, en ignorant la souffrance des plus faibles et des plus vulnérables. C'est précisément sous ce masque que Stephen Dwoskin trouve sa place.

Le décor du film est planté dès les premières images : il s'agit d'une scène de cabaret, aux couleurs saturées. Une strip-teaseuse "suffisante" s'ennuie, son regard est rivé sur l'objectif de la caméra, atteignant le spectateur, tandis qu'elle se déshabille sans manière. L'alternance entre le film et un générique "froid" (son de centrale électrique, écriture télégraphique) rend cette scène d'ouverture troublante. Après deux morceaux de musique plutôt familière, la caméra se focalise sur le visage de la strip-teaseuse et la musique (la bande-son est travaillée par Gavin Bryars), en sourdine, se minimalise, constituée de loops (boucles) évoluant à l'infini. Le film se poursuit par l'entrée en scène d'autres strip-teaseuses, puis change de ton et de narration avec l'apparition de groupes d'hommes, jusqu'à la dernière partie du film - un gros-plan d'environ 18 minutes - où l'une des actrices s'effondre devant la caméra.

"Le film traite de ce qu'on ressent lorsqu'on est regardé, plutôt que de voyeurisme. Les filles se croient dans une situation de voyeurisme mais l'idée était de changer leur relation au spectateur, à ce qu'il voit dans le film. C'est au-delà du voyeurisme, il est à l'intérieur... En associant l'actrice à la caméra, vous la liez au spectateur et lui faites vivre une expérience plus forte. Le spectateur peut avoir certaines attentes, mais quand une fille regarde le public, avec une expression de grande douleur, l'acte de voyeurisme change de perspective. Le spectateur est dans un autre rapport. Une des définitions du voyeurisme, c'est de vouloir voir sans être vu. Mais, quand l'actrice regarde le spectateur, que le voyeur est vu, les rôles s'inversent." Stephen Dwoskin, extrait de l'entretien (en complément DVD).

Complément : "Memories of Dyn Amo" (2006 - 18'), un entretien avec Stephen Dwoskin et la productrice Maggie Pinhorn, qui replace "Dyn Amo" dans soncontexte historique, dans la carrière de Dwoskin et qui souligne les problématiques qu'il mettait alors en oeuvre (réalisé par Pip Chodorov et Gloria Morano) - Portrait et filmographie du réalisateur.

Un livret bilingue de 30 pages (anglais et français) accompagne cette édition DVD.

Intervenants

Réalisation :
Équipe technique :