La voie est sans voix, elle n'est pas un chemin tracé, une méthode, une doctrine. Elle ne sait pas ce qu'il faut faire ou ce qu'il faut penser. Elle est trop nécessaire et trop libre pour dire "Il faut". Nous laisserons celui qui nomme Dieu, nommer Dieu, et nous laisserons celui qui ne nomme pas Dieu ne pas nommer Dieu. La voie parait lointaine... Elle est toute proche: elle est ici et maintenant, dans le corps, dans les choses, dans l'instant. Elle est pour qui l'aperçoit s'ouvrant devant lui et commence obscurément d'y avancer. Elle est pour lui seul. Il n'a rien a en dire à personne d'autre. La voie est pour moi, c'est donc à moi de la connaître, moi seul... J'y avancerai, par ma propre lumière. (Texte final de la cassette écrit par Maurice Bellet)