Nelson Freire
Nelson Freire (1944 - )
Nelson Freire est né en 1944 au Brésil. Très tôt, sa sœur ainée l’initie au piano. Extrêmement doué et travailleur, il brûle les étapes et invente sa propre méthode de piano à l’âge de 5 ans. A la suite de son interprétation du Concerto n°5 « l’Empereur » de Beethoven, le président brésilien lui octroie une bourse d’études pour étudier à Vienne pendant 2 ans. Son professeur, Bruno Seidlhofer avait coutume de dire : « J’ai connu trois phénomènes dans ma vie: Friedrich Gulda, Martha Argerich et Nelson Freire. Avec Gulda, cela passait par la tête, avec Martha, par les doigts. Et Nelson, par le cœur. » Phrase un peu réductrice mais qui illustre bien la sensibilité de cet interprète.
Dans le cadre d’Europalia Brésil, l’occasion m’a été donnée de vous proposer un des enregistrements qu'il a consacrés à Heitor Villa-Lobos. Sous contrat avec le label Decca depuis 2002, il publie plusieurs CD consacrés à Chopin, Schumann, Brahms et Debussy. Ses enregistrements des Nocturnes de Chopin (2010) et Harmonies du Soir (2011) de Liszt ont remporté un vif succès. Lors d’une interview en 2010, Nelson Freire précisait qu’il donnerait de moins en moins de concerts pour, dit-il, « résister à la routine et garder le plaisir de partager un moment rare avec le public. »
L’homme se définit comme un nostalgique, pas mélancolique. Une sorte de nostalgie positive qui permet de revenir en arrière et de revivre le passé. C’est ce que l’on appelle la « saudade » mais cela, c’est une autre histoire.
Marie de Wautier
- Franz Liszt, Harmonies du soir, plage n°13, Douze Etudes d’exécution transcendante S139/11, Andantino.
- Frédéric Chopin, The Nocturnes, plage n°9, Nocturne n°10, si majeur, op.32/1, andante sostenuto.
- Sergei Rachmaninov, Salzburg: Festival 2009, plage n°11, Danses Symphoniques op.45, version pour 2 pianos, non allegro.
- Claude Debussy, Debussy, plage n°19, Golliwogg’s Cake-Walk.
- Johannes Brahms, The piano Concertos, plage n°1, Concerto piano n°1, ré mineur op.15, maestoso.
- Heitor Villa-Lobos, Klavierwerke, plage 6, Petite pauvre – La poupée de chiffons