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Portrait

Momus

Momus

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Dans la mythologie grecque, Momos (ou Momus en latin, « la raillerie ») est une divinité mineure. Il est un fils de Nyx (la Nuit) qu'elle engendra avec Érèbe (les Ténèbres) et est donc le frère de Moros, des Kères et de Thanatos (trois incarnations de […]

 

MomusDans la mythologie grecque, Momos (ou Momus en latin, « la raillerie ») est une divinité mineure. Il est un fils de Nyx (la Nuit) qu'elle engendra avec Érèbe (les Ténèbres) et est donc le frère de Moros, des Kères et de Thanatos (trois incarnations de la Mort). Personnification du Sarcasme et de la Moquerie, il est le dieu de la raillerie, des critiques malicieuses et des bons mots. Dans la mythologie japonaise contemporaine, Momus est la contraction de Morning Musume, et a plus à voir avec les jeunes filles en fleur qu’avec l’Olympe. En 1985, c’est le nom que choisira un certain Nicholas Currie comme avatar solo, après la dissolution de son groupe The Happy Family. Formée en 1982 avec d’anciens membres de Josef K, la famille avait jusque là enregistré le maxi « Puritans » et l’album "The Man On Your Street" et obtenu un deal avec le label à la mode à l’époque, 4AD.

Dès ses premiers pas en solo débutera ce que Momus décrira comme une vie passée à « être de plus en plus privé en public », à déballer le contenu le plus intime de son cerveau sur scène ou sur disque, à parler de lui et encore de lui. Non pas comme personnage social, comme star de la jet-set, mais en tant que poète maudit, obscur parmi les obscurs, exagérant ses moindres défauts, ressassant ses considérations inactuelles, exposant à la vindicte publique ses plus honteuses perversions, faisant de sa propre vie le sujet d’un répertoire qui allait évoluer et se transformer, au fur et à mesure de son parcours et de ses diverses incarnations. Le personnage de Momus, poète martyr, sera le premier d’une longue série de déguisements. En 1986, il pose sur la pochette de son premier album solo, « Circus Maximus », dans une évocation de saint Sébastien, percé de flèches et squelettique, dans une posture à la fois empreinte de pathos et étrangement relaxée. On peut d’ores et déjà distinguer des périodes dans sa discographie, liées à ses inspirations, ses aspirations, ses multiples déménagements, les labels qui le verront passer, etc.  Comme on parle de période bleue ou rose chez un Picasso, on distinguera chez lui la période « Jacques Brel », la période « Pet shop boys », les périodes « Japan idol » ou « Analogue Baroque » et la période contemporaine, que nous appellerons « Histoires d’O ».

Ancien étudiant en lettres, ses débuts seront placés sous le signe de la littérature, et quoiqu’il s’en défende lui-même, ce sont ses textes, aussi lettrés qu’ils sont pervers, qui lui apporteront ses premiers succès critiques. Oscillant entre la virtuosité d’un (jeune) Gainsbourg, la flamme d’un Jacques Brel et des emprunts à une batterie d’auteurs classiques, la plupart de ses premières chansons seront des portraits parodiques d’inspiration biblique ou antique, comme si saint Jean-Baptiste (que Momus imagine réincarné dans un HLM britannique sur « John the Baptist Jones ») ou Suétone s’accompagnaient à la guitare sèche. Des passages entiers de littérature seront satiriquement adaptés à une Angleterre contemporaine bien moins héroïque, où les Rois Salomon sont de petits aristocrates hautains, et les nostalgiques de l’Empire Romain de pitoyables conservateurs Tories. Si la critique relèvera principalement les sous-entendus sexuels de ses textes (l’homo-érotisme de saint Sébastien, l’hôtel Marquis de Sade, etc.) ou la misogynie de chansons comme « Paper Wraps Rock » (« A woman never made a living/By giving anything away ») ou « Murderers, the Hope of Women » (« Like a puppet on a string/Of oestrogen and progesterone »), Momus lui-même insiste sur l’aspect politique de ses disques d'alors. Il dit rétrospectivement les avoir envisagés comme des réponses directes au thatcherisme, et avoir par exemple composé l’album « Tender Pervert » comme un disque pro-homosexuel pour protester contre la section 28, un amendement du gouvernement Thatcher, voulant interdire toute promotion de l'homosexualité. Il se voyait alors engagé dans une bataille culturelle contre les conservateurs, et enchaînait provocation sur provocation dans des textes sarcastiques, adaptant le marxisme aux armes de la protest-song. Les albums qu’il sortira alors sur Création Records, le label à la mode d’Alan mcGhee, contiendront quelques-uns de ses plus beaux textes, des démonstrations brillantes d’érudition, de finesse et de pertinence.

C'est à cette époque qu'il commence à s'inquiéter de son succès, ou plutôt de son absence de succès populaire. Malgré une base de fans assez importante, Momus reste un artiste typiquement underground. Dans le DVD autobiographique « Man of Letters », qu'il sortira en 1994 avec le concours du réalisateur finlandais Hannu Puttonen, il organisera un micro-trottoir ironique afin de calculer la proportion de la population mondiale qui ignore son existence. « Do you know who Momus is ? », une question qui l'obsède lui-même... Il tentera de contrer ce manque de reconnaissance populaire par toute une série de stratégies. La première sera un changement marquant de couleur musicale. À partir de l'album « Don't Stop The Night » les guitares acoustiques laisseront la place à des rythmiques électroniques quasi Rave. Il se lance à cette époque dans une réappropriation de tous les gimmicks, clichés et formules à succès de la musique des charts. Avec ironie et au second degré, il va se lancer à l'assaut du Top Of The Pops avec zéro espoir de réussite, et obtiendra néanmoins un numéro deux dans les charts indépendants avec son « Hairstyle of the Devil ». Il décrira sa méthode dans un pamphlet intitulé « How To Write a Momus Song », sorte d'antithèse du livre « The Manual » des KLF (qui expliquait cyniquement comment ils avaient conquis le show-business), et qui commence comme cec : :

«First find your problem.

Find something that interests you because you don't know what you think about it. A little grain of sand that itches and irritates your inner oyster.

Maybe it's homosexuality. Or necrophilia. Or child abuse. Or money or death.
Go to culture's crisis areas, choose topics which set off alarm signals.

Have you got your ingredients together ? Are you sure you're unsure what you feel about your selected subject ? Be quite certain that you're in a genuine quandry, divided against yourself, both attracted and repulsed.
»

(« Tout d’abord, isolez votre problème. Trouvez quelque chose qui vous intéresse parce que vous ne savez pas quoi en penser. Un grain de sable qui vous chatouille et vous irrite. Cela peut être l’homosexualité. Ou la nécrophilie. Ou la pédophilie. Ou l’argent ou la mort. Allez vers les zones de crises de la culture, choisissez un sujet qui déclenche des signaux d’alarme. Vous avez tous les ingrédients ? Êtes-vous sûr de ne pas être sûr de vos sentiments sur le sujet ? Assurez-vous d’être aux abois, divisé de l’intérieur, à la fois attiré et dégoûté. » )

(le texte complet se trouve sur : http://imomus.com/index20.html)

Sa « stratégie » sera alors une série de provocations, inspirées autant de Freud que de Georges Bataille, mais aussi de Serge Gainsbourg, utilisant ce qu'il considère comme le point faible des Anglais : leur problème avec le sexe. S’élançant tête baissée contre les tabous et les préjugés de l'Angleterre, il truffera ses textes d'attaques en règle de la moralité puritaine, et de fantasmes de libertinage. Quelquefois explicitement pornographiques, d'autres fois remplies à ras bord de ce que les Anglais nomment « double-entendre », ses chansons tourneront à l'envi autour du même sujet, rejetant les inhibitions traditionnelles de la pop et se dévergondant en une forme perverse, excessivement littéraire d'érotisme. S'élisant une batterie de dieux tutélaires : Bataille, Pasolini, Gainsbourg, D.H.Lawrence, Mishima, Anaïs Nin, Arthur Miller, Pétrone, Lautréamont, et tant d'autres, régulièrement invoqués ou évoqués (et convoqués dans des chansons comme « Bluestocking », pure liste de héros et d'héroïnes, stade ultime du namedropping). Malgré les sujets à scandale : l'homosexualité (« The Homosexual »), la masturbation (« Amongst Women Only ») , le proxénétisme (« How Do You Find My Sister ? »), la zoophilie ("A Monkey for Sallie"), les albums remplis de nymphettes (« Marquis of Sadness »), de Lolitas (« The Guitar Lesson »), et de pervers (« Ventriloquists and Dolls »), Momus passera les années nonante sans l'ombre d'un problème avec la censure britannique, pourtant chatouilleuse en cette période reagano-thatchérienne de majorité morale. Étrangement, malgré tous ses efforts et ses provocations, ce n'est pas de là que viendront ses problèmes.

Si « Hippopotamomus » est un album rempli de chansons sulfureuses et d'évocations perverses en tout genre, c'est au final la pochette et une chanson, une seule, qui attireront sur Momus les foudres, non de la censure, mais du litige et de la loi. Choqué par l'utilisation de son célèbre bonhomme et sa transformation en poupée gonflable sur la chanson « Michelin Man » (« He's the michelin man, made of rubber, make him zeppelin big, pump him up »), la firme Michelin attaquera le label Création en justice afin de faire retirer de la circulation l'illustration et la chanson incriminées. Ce qui sera fait. Ce sera le premier des procès de Momus, et le début d'une période à problèmes. Malgré son cynisme affecté, ses problèmes suivants seront d’origine sentimentale. Momus avait à cette époque entamé une relation avec la charmante Shazna Nessa, fille d’un homme d’affaires indien de Londres. Ce dernier, voyant cette idylle d’un mauvais oeil, profita de ce que sa fille était mineure (elle avait 16 ans) pour l’envoyer au Bengladesh pour un mariage arrangé. Après de nombreuses aventures et péripéties qui firent la joie des tabloids britanniques, Momus parvint à aider Shazna à s’échapper, à l’épouser et à s’enfuir avec lui à Paris, hors de portée de sa famille. Ce sera le début d’une série d’exils volontaires pour Momus, qui s’installera successivement à Paris, où il restera trois ans, à Londres de nouveau après sa séparation (cordiale) de Shazna, puis New-York, Tokyo et aujourd’hui Berlin. Ce sera au cours de ces exils qu’il verra quelques améliorations de son sort. Un contrat avec le label américain Le Grand Magistery et un autre avec le label anglais Cherry Red tombèrent à point nommé pour remplacer son contrat finissant avec Creation Records. Ce dernier était en effet assez peu enclin à le lui renouveler, ayant progressivement changé d’orientation musicale (c’était alors leur période Oasis), et ayant assez mal digéré l’épisode Michelin. Momus avait, de son côté, conclu cette période sur deux de ses plus beaux albums électroniques « Voyager » et « Timelord », futuristes et nostalgiques, outrageusement désespérés et romantiques. D’autres bonnes nouvelles lui vinrent du Japon, où Momus s’était trouvé un public un peu plus étoffé qu’en Europe, (réactivant le syndrome célèbre du « musicien qui a du succès au Japon ») et où il était, de plus, régulièrement commandité comme parolier et compositeur. Les quelques morceaux qu’il composera pour d’autres se révèleront souvent des succès énormes, tels l’album « I Am A Kitten » écrit pour Kahimi Karie (et contenant le tube total « Good Morning World »), ou l’album « Shyness » écrit pour nOrikO (qui avait adopté le nom de scène de Poison Girlfriend en hommage à un de ses albums). Il tourna longtemps là-bas, avec l’aide de Keigo Oyamada (a.k.a. Cornelius) devant des salles combles. C’est à ce moment qu’il publiera coup sur coup l’excellent album « The Philosophy of Momus », la compilation « Slender Sherbet », puis « 20 Vodka Jellies », première sortie sur son nouveau label américain.

MomusLe mauvais sort le rejoindra en 1998 lorsqu’il perdra l’usage d’un œil, suite à une infection d’amoebic keratitis (contractée en portant une lentille de contact sale). Il se poursuivra par un nouveau procès, cette fois engagé par la compositrice Wendy Carlos, qui attaquera Momus en justice à propos de la chanson « Walter Carlos » sur l’album « Little Red Songbook ». Currie y imaginait un scénario de science-fiction où Wendy Carlos inventait une machine à remonter le temps afin de se retrouver quelques années auparavant, avant l’opération qui le/la transforma en femme, et se marier avec lui/elle–même. Le procès (que gagna Wendy Carlos) coûta à Momus le retrait des ventes de l’album incriminé (réédité plus tard sans le morceau en litige) ainsi qu’une somme de 30.000 $ de dommages et intérêts pour Walter /Wendy Carlos. Devant le risque de finir sur la paille et d’entraîner son label à sa suite dans la banqueroute, Nick Currie eut recours à un stratagème inédit afin de rassembler rapidement la somme demandée. Il posta une offre sur son site web, offrant, contre la modique somme de 1.000 $, de chanter le portrait des trente premiers mécènes à se présenter. Reprenant le système à l’ancienne du patronage, il se proposa ainsi d’immortaliser trente personnes, parmi lesquelles deux ou trois célébrités comme Jeff Koons, des amis comme Keigo Oyamada ou des compagnies comme le magasin de disques Other Music, mais aussi de parfaits inconnus, des quidams. Si l’album qui en est résulté (« Stars Forever ») est sans conteste un concept intelligent, un coup médiatique pertinent, il faut avouer qu’il est beaucoup moins une réussite musicale, mais la question n’est peut-être pas là. Momus prouve ici qu’il est capable d’écrire sur commande sur tous les sujets, et ses portraits, réalisés sur base d’une description succincte des intéressés, parviennent quelquefois à égaler l’élégance et la finesse de ses textes précédents.

Momus est alors en plein dans sa période « Analogue Baroque », entamée avec « The Little Red Songbook ». Il va se lancer de la sorte dans plusieurs détournements et expériences musicales conceptuelles. L’idée de cet album, et  de ceux qui suivirent, sera de réaliser une série de faux, d’approximations sonores volontairement ratées, ou juste un peu à côté de la plaque. Si l’idée guidant « The Little Red Songbook » était de remplir chaque plage de faux clavecin, celle derrière « Folktronic » sera de réaliser un faux album folk par des moyens exclusivement électroniques, détournant à la fois le folk dont il s’inspire et le laptop qu’il utilise pour le recréer. Ici encore, malgré la malice du concept, la musique et les compositions se sont souvent retrouvées victime de trop d’abstraction, et sont devenues, dans le meilleur des cas, un accompagnement incident de l’idée de départ. Ces albums diviseront la critique et le public qui y verront la tendance au nombrilisme d’un auteur dandy se reposant sur son talent pour faire passer n’importe quel caprice. On lui reprochera son aise et sa préciosité, sa tendance à la facilité l’amenant à baser une chanson sur un unique bon mot, un unique trait d’esprit. Cette forme moderne de Pétrarquisme, exploitant à l’envi ce que l’on nomme en français la métaphore filée, et que les Anglais nomment conceit (d’après l’italien concetto, encore Pétrarque), c’est-à-dire faire découler tous les vers d’un poème d’une unique métaphore de départ. Cette figure de style entraîne souvent le risque, lorsqu’on en abuse, de devenir une systématique, une construction stéréotypée. Ce type de construction est toutefois une tradition fort répandue dans la chanson et fit, par exemple, les belles heures d’un Gainsbourg, dont Momus se réclame souvent.

Un retour en grande forme sera amorcé avec la série en O, comprenant actuellement les trois derniers albums de Momus : « Oskar Tennis Champion » (2003), « Otto Spooky » (2005) et « Ocky Milk » (2006). Il ne s’agit plus cette fois d’une série conceptuelle, excepté quelques récurrences comme les titres en O et la présence du musicien américain John Talaga afin de réaliser des intermèdes expérimentaux entre les titres. Cette série a, selon lui, pour thème de prédilection « la désorientation, l'exploration incessante de cultures différentes ». Il est un assemblage hétéroclite et néanmoins cohérent, comme le fut l’album « The Philosophy Of Momus » en son temps, de styles différents, passant de la plus pure pop à l’imitation de Lee Scratch Perry qu’affectionne Momus sur ses morceaux dub. À l'intérieur même de chaque morceau se retrouvent des influences, des emprunts, des samples, etc. que d’autres auraient hésité à mettre ensemble. Il est également composé non seulement avec un laptop pour studio mais avec l’Internet comme principal instrument de musique. Les sons sont cherchés sur Google, puis samplés, quelle que soit leur qualité. Le résultat est touffu sans être chargé, et rempli une fois de plus d’élégance post-moderne, mélangeant ses nombreuses obsessions. Chaque disque est à nouveau rempli à ras bord de citations, d’allusions érudites et d’une liste longuissime de personnalités rarement évoquées dans le monde de la chanson pop : Adolf Loos, Le Corbusier, László Moholy-Nagy, Walter Gropius, Jacques Tati et Buster Keaton pour la seule chanson « Oskar Tennis Champion », utilisant la moindre bribe d’information comme source d’inspiration (la chanson « Robin Hood » met en scène le personnage Dooh Nibor, inspiré d’un article du New York Times qui parlait de la politique économique de G.W. Bush comme « du Robin des Bois à l’envers »…). Son bandeau sur l’œil lui inspirera « Is It Because I'm a Pirate ? ». Il célébrera l’avant-garde (le Bauhaus dans « Oskar Tennis Champion »)  mais aussi Schubert (« A Little Schubert »). Cosmopolite jusqu’au bout des ongles, il chante ici en anglais en allemand, en français, en japonais. Le Japon restera d’ailleurs toujours pour lui une source inépuisable de références, d’anecdotes et de fascination, lui soufflant à l’oreille des textes comme celui de « Nervous Heartbeat », simple (!) suite de mots japonais basés sur une double onomatopée (pleurer, shiku shiku/à contre-cœur, shibu shibu/de manière répétée, tabi tabi/juste à temps, giri giri…).

Étrangement, son dernier album « Ocky Milk » se termine sur la chanson « Ex-Erotomane », chanson du renoncement total (« Ex-fake, ex-rake/Ex-charmer of the snake/Ex-libertine/Ex-on-the-make/Ex-erotomane »), sorte de cliff-hanger où l’on ne saura qu’au prochain album si Momus a tourné le dos à sa vie de débauche littéraire et est devenu comme il l’annonce un désintoxiqué, un buveur de thé (« Now cleaned up, teetotaler, a total tea drinker »).
Benoit Deuxant

 

Épilogue

En marge de sa carrière musicale, Momus est également chroniqueur pour les magazines Wired, Vice Magazine, Index Magazine, Aiga Voice et le Design Observer. Il a également été chargé de cours en création sonore à la Future University d’Hakodate au japon et à La Fabrica de Venise. Il a été engagé en 2006 à la biennale du Whitney Museum de New York, pour réaliser une performance quotidienne, se proposant comme guide peu fiable aux visiteurs innocents. Il maintient depuis quelques années un blog (http://imomus.livejournal.com/) qui raconte sa vie au jour le jour et contient quelques-uns des articles les plus intéressant de la blogosphère sur ses sujets fétiches: le Japon, l’art contemporain, la chanson, l’architecture, la politique, la mode et … lui-même.

L’intégrale de ses textes se trouve surhttp://www.phespirit.info/momus/. Ceux-ci ont été édités (pour la période allant jusqu’à 1992) en un livre intitulé « Lusts of a Moron ».