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Moins & Mieux. Vers une société post-croissance | Médiagraphie

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Dans le cadre du Mois du Doc et en partenariat avec Les Amis de la Terre et Cinergie, PointCulture ULB Ixelles accueille, ce 14 novembre 2023, la projection du nouveau film de Rino Noviello, « Moins & Mieux. Vers une société post-croissance ». Cette médiagraphie propose une sélection de documentaires pour poursuivre la réflexion. Ils présentent des cheminements individuels ou des initiatives collectives, des questionnements intimes ou plus larges et des alternatives pour sortir d’un système qui épuise l’humain et la nature.

Mathilde Syre : Champ de luttes, semeurs d’utopie (2020)

Le film s'ouvre sur le récit d'un rêve, celui de devenir paysan·ne. La réalisatrice est allée à la rencontre d'hommes et de femmes ayant poursuivi ce rêve pour lui donner des formes différentes (en France). Iels partagent le désir d'autonomie : « Être autonome dans un monde marchand, c'est déjà une forme de résistance ». Iels s'inscrivent aussi dans une logique de temps long, de soin du paysage et communiquent leur envie de cultiver, de cuisiner et de partager de bonnes choses à manger. Être paysan·ne, c’est connaître son milieu de vie, c’est développer des savoir-faire, une capacité d’observation et d’adaptation. C’est vivre au temps de la vache et de la semence, si possible rustiques, et non celui du tracteur. La ferme est également intégrée au tissu social local, tout en préservant une échelle humaine. Des liens indispensables et multiples qui redonnent du sens au travail et qui soutiennent les producteur·ice·s dans leurs difficultés, également présentes dans le film (PAC, épuisement, etc.).

Pierre Bleue : Sous la brume (2020)

Sous les nappes de vapeurs pastel de cette vallée de l’Aveyron, des mondes ont disparu, d’autres sont nés. Face aux discours d’effondrement, les personnes interrogées dans ce film ont pris de la distance, refusent la peur et tentent d’anticiper la transition pour pouvoir « passer le cap ». Confiantes en l’avenir, pour elles, « la liberté, c’est de pouvoir subvenir aux besoins de ma famille. » (…) « L’autonomie, c’est retrouver la souveraineté de nos existences. » À travers de multiples pratiques sur le plan matériel et spirituel, chacun·e tente ici de trouver un chemin aligné qui permet d’appréhender le futur sans désespoir et de se mettre « au service du vivant ».

Coraline Molinié : Paysans sentinelles (2020)

Des paysan·nes et éleveur·ses, au creux des campagnes bretonnes, s’écartent du chemin tracé par la formation pour retrouver une pratique plus ancrée dans le territoire. Iels réinventent le métier de paysan en même temps qu‘iels tissent un autre rapport au milieu, plus doux, plus attentif, vigilant à ses états, ses évolutions et ses besoins. Un ancien employé de la LPO raconte comment il s‘est prêté à imaginer une utopie concrète. Son désir : devenir acteur et non seulement conseiller : « Etre paysan·ne, c’est une bonne manière de vivre les pieds sur terre ». S’organisant en groupes pour acquérir des territoires, observer la biodiversité, en prendre soin, devenir un « passeur de terre » plus qu’un propriétaire, ces paysan·es développent des pratiques agricoles articulées avec la préservation de la biodiversité et de la beauté du paysage. Ce sont les paysans sentinelles.

Charline Guillaume - Pierre-Jean Perrin - Julien Tortora - Victor Tortora : Lettre à G. - Repenser notre société avec André Gorz (2019)

Le film s’intéresse à la pensée d'André Gorz. Il fut l’un des intellectuels les plus stimulants du XXIe siècle, tout à la fois philosophe, journaliste engagé, critique économique, penseur de l’autonomie et pionnier de l’écologie politique en France. Au moment de la mort qu'il s'est donnée en 2007 pour accompagner Doreen mourante, quatre amis, Charline Guillaume, Julien Tortora, Victor Tortora et Pierre-Jean Perrin, originaires de villages voisins, ignorants la pensée du philosophe, partent pour les grandes villes alentours afin d'y poursuivre leurs études. Ce n'est que bien plus tard qu'ils découvriront l'existence de l'homme et regretteront de ne pas avoir pu le rencontrer. C'est alors que naît le film. Ils imaginent le personnage de Marion, qui, à leur image, revient sur les pas de son enfance à la recherche de cette rencontre manquée avec André Gorz et sa pensée. Elle a pour guide la lecture de ses livres empruntés à la bibliothèque.

Annina Luginbühl - Thibaut Ras : Le Temps, la Terre et Nous (2019)

Un homme prend son bain. Dehors, son corps immergé dans une infusion de plantes, il regarde la montagne. « Le repos est un droit ». Nous voici au cœur du propos : prendre soin de soi, du vivant, des relations, de la beauté. Être dans cette posture d’attention réclame un autre rapport au temps et au vivant. « J’ai vu toutes ces plantes grandir, leurs galères, etc. » L’observation permet le lien, l’attachement et le sentiment d’interdépendance. Elle évite aussi de faire trop ou mal. Face aux enjeux actuels, une solution serait peut-être déjà d’arrêter de faire, de construire et d’innover. Pour les Européen·ne·s interrogé·e·s dans ce film (France, Suisse et Italie), l’imaginaire du futur génère des perspectives inquiétantes et difficiles, mais enthousiasmantes aussi car l’époque s’ouvre aux changements. Un autre rapport à la nature, c’est aussi une autre éducation, moins basée sur la compétition. C’est une autre société. « Le modèle du non-partage des richesses ne fonctionne plus ».

Julien Malara - Léo Genin : En quête d’autonomie (2019)

L’équipe de Demos Kratos part à la rencontre d’habitant·e·s de trois écovillages de France pour interroger la notion d’autonomie en vue de stopper la destruction du vivant. Les différentes rencontres permettent de discuter des principes en application dans ces villages, des habitats légers, des questions d’autonomie énergétique et alimentaire, de la monnaie locale. Au fur et à mesure, la notion d’autonomie se précise. Il ne s’agit pas de viser l’autarcie, mais de construire un écosystème collaboratif. L’objectif n’est donc pas tant l’indépendance que la résilience globale. L’autonomie est davantage ici une direction qu’un objectif à atteindre. Un autre aspect marquant qui conclut le film est que ces écovillages nécessitent d’aller plus loin que les questions techniques, souvent au cœur des idées reçues. Le plus important dans ces projets, c’est d’expérimenter le vivre ensemble. Les rapports humains s’avèrent être plus importants à développer (et parfois plus complexes) que les compétences techniques.

Luc Dechamps : Ici la terre (2018)

Dans un petit coin niché sur les hauteurs de la Belgique, la ferme de Desnié. La permaculture y est pratiquée et enseignée. Dans ces champs, la créativité et l’intuition sont en dialogue constant avec la science et la logique. Les cultures sont aménagées sur la base d’un plan dont les principes sont inspirés de ceux de la nature. Les notions de « masterplan » et de « design » sont expliquées. Il s’agit aussi dans ce lieu de vivre des expériences collectives et de retrouver un contact intime et poétique avec la terre. S’il y a des moutons sur ce terrain, c’est avant tout pour le paysage. À Desnié, il faut prendre le temps de rêver et faire ce qui nous met en joie.

Tristan Fauvel - Ianis Damblé - Laura Ni - Florian Vigroux - Flora Farruggia : Terre à terre (2018)

En matière d’agriculture, chacun·e sa pratique, chacun·e sa philosophie comme le racontent les paysan·ne·s interrogé·e·s dans le film (France, Allemagne et Espagne). Si les pratiques sont variées, tous·tes défendent les mêmes principes qui constituent les chapitres du film et qui se succèdent naturellement. Avec « Gagner sa vie sans détruire la planète », il s’agit de discuter l’équilibre entre revenus et respect de l’environnement. « On n’est pas obligé d’être pauvre et malheureux. On peut se donner le droit d’avoir accès à une vie correcte. » Dans le second volet, « Tisser des liens avec la société », les activités paysannes tendent à s’imbriquer dans la vie locale. Enfin, le film conclut avec un troisième et dernier volet, « Ramener des gens à la campagne », pour envisager les perspectives d’évolution de ces fermes paysannes car la disparition d’une ferme crée un vide et, malheureusement, avec les projets d’urbanisation, le territoire se vide. En luttant, « on crée une synergie où tout le monde s’entraide ».

Martin Esposito : Le Potager de mon Grand-Père (2017)

La transmission des savoirs et savoir-faire est au cœur de ce documentaire. Martin Esposito convainc son grand-père de réinvestir le potager délaissé depuis la mort de sa femme deux ans auparavant. Durant une année, celui-ci va transmettre à son petit-fils les gestes appris lorsqu’il était enfant. De la graine à la transformation des légumes, ils cultivent aussi la mémoire familiale ainsi qu’une relation empreinte de tendresse et d’humour.

Mathias Lahiani : Ca bouge pour l’alimentation (2016)

Bien structuré et dans une optique pédagogique de sensibilisation, le film propose une série de témoignages pour faire le tour dans la bonne humeur et l’enthousiasme des possibilités de manger sainement et de produire dans le respect de la nature et des paysans. Dans une première partie se succèdent ainsi des témoignages de producteurs et de consommateurs inscrits dans différentes filières : familles, restaurations collective et scolaire, circuits-courts, etc. Dans une deuxième partie, les intervenants s’expriment davantage sur les raisons qui les ont amenés à abandonner la filière conventionnelle en mettant en avant la notion de bien-être et d’autres raisons comme la préservation de la biodiversité ou le soutien à une économie plus juste et plus locale. Un troisième chapitre un peu plus court s’intéresse aux moyens de mettre en place ces projets alternatifs et cite notamment l’association de consommateurs, la synergie entre consommateurs et producteurs et le soutien des communes. Enfin, le film conclut sur une jolie invitation à la réflexion qui sous-tend l’implication personnelle dans ces chemins alternatifs. Tout au long du film, le ton est résolument joyeux et motive à l’implication.

Donatien Lemaître - Jean-Thomas Ceccaldi - Dorothée Lachaud : Ma vie zéro déchet (2015)

Avec beaucoup de méthode, ce jeune père de famille expérimente la vie zéro déchet. Il se donne six mois pour parvenir à réduire au maximum sa production de déchets. Jour après jour, il réalise avec ce film un véritable journal de bord. Il identifie les types de déchets qu’il produit avec sa famille, cherche des explications, des alternatives, des solutions de tri, de recyclage, etc… Il découvre alors, l’achat en vrac, le compost, d’autres magasins, une autre alimentation, le faire soi-même, etc. Et peu à peu c’est sa vie qui s’enrichit et prend une autre direction. Au-delà des aspects pratiques, le film est également l’occasion de pointer les difficultés au niveau social, le découragement, l’énergie, la créativité et la ténacité dont il faut souvent faire preuve.

Philippe Borrel : L’urgence de ralentir (2014)

Au départ d’une action citoyenne qui s’oppose au projet de construction de la ligne de TGV Lyon-Turin, le film interroge la notion d’accélération comme moteur de progrès. Il critique la colonisation du temps humain par le temps économique qui est en réalité un temps vide, simplement occupé par la circulation de flux et de capitaux. Aussi cette accélération se déploie dans nos vies, nos imaginaires, l’économie, via les moyens de transports, les algorithmes, etc. Dans son sillage, elle épuise l’humain et la nature. Par conséquent, certains aujourd’hui prennent du recul et revendiquent la simplicité : « la modernité, ce n’est plus d’aller vite, c’est avancer avec sagesse ». Après cette analyse, le film propose des alternatives : des monnaies locales, des circuits courts, des initiatives de transition, la permaculture, et d’autres possibilités de s’extraire du modèle de la croissance et de réinventer la politique.

Jean-Claude Decourt : Changer et changer le monde (2014)

La réflexion est portée par des philosophes, psychanalystes. Elle commence par interroger ce à quoi est confronté l’humain d’aujourd’hui. Celui qui n’est plus le sujet de sa vie et est pris dans une manière morbide d’être au monde. « La notion de bonheur est désormais perdue car elle est liée à des possessions ». Il ne s’agit même plus d’avoir au détriment d’être, mais de paraitre. « L’individualisme a détruit l’individuation ». Ensuite, les intervenants analysent la « crise » comme une crise anthropologique. Cette idée est ensuite développée en passant notamment en revue d’un point de vue philosophique amis aussi biologique les notions d’aliénation ; le refus des limites et de l’éphémère ; la peur de la mort ; le rapport à l’autre. Il termine sur la question du politique et s’attarde sur celle du vocabulaire. Celui-ci, toujours empreint de violence, est aujourd’hui un obstacle au changement. « En se battant contre quelque chose, on le maintien là où il est ». Ce changement doit, pour les intervenants, avant tout être intérieur et individuel. Il doit abandonner l’idée de changer l’autre.

Camille Teixeira - Jérémy Lesquelen : Vivre autrement (2014)

Des hommes et des femmes, nomades ou sédentaires, seul·e·s, en couple ou au sein d’une communauté, ont fait un jour le choix de vivre dans des habitats dits légers (yourte, cabane, caravane). Ce choix entraîne un autre mode de vie, où tout est à réinventer et qui se heurte encore souvent aux lois. S’il faut abandonner beaucoup de la société de consommation, cette voie mène aussi à découvrir l’abondance de la nature, à prendre soin de son cadre de vie, de la nature et de l’autre, à développer l’autonomie et la créativité. « La simplicité des gestes rend heureux et donne du sens ». Les personnes expriment le sentiment de se sentir accueillies, en confiance et en sécurité dans leur cadre de vie, chacun·e ayant développé une éthique du soin et de la relation au vivant. Ici, « il faut apprivoiser un lieu sans le détruire ».

Mélanie Dalsace : Slow Food (2010)

Slow Food est une organisation écogastronomique dont le slogan est « manger bon, sain et juste », créée en 1986 en réaction à la multiplication des fast-foods. Le film se promène à travers l’Europe dans une série d’initiatives et de portraits d’individus qui expérimentent une autre voie : celle de la localité, du savoir-faire, de l’artisanat, de la petite échelle, du goût.

Jean-Claude Decourt - Claude Fages : Simplicité volontaire et décroissance, Vol. 1 à 3 (2008 à 2010)

Une série de films autour des mots « simplicité volontaire » et « décroissance » qui mêle des analyses et des moments de réflexion philosophique, sociologique, économique et politique. L’ensemble est foisonnant de thèmes et la réalisation est très simple, c’est une série d’interviews.

Nicole Petitpierre : Au cœur de la proximité (2009)

En France, en Suisse et ailleurs, les producteur·ice·s refusent de plus en plus les contraintes imposées de la grande distribution. Dans une série de témoignages, iels racontent leur histoire et évoquent l’efficacité du collectif, la proximité et le dialogue avec les client·e·s pour expliquer leur travail, la nature des produits et cerner les attentes. Cette proximité modifie la perception des deux côtés de l’aliment. Iels parlent aussi de leur liberté retrouvée, c’en est fini du règne du supermarché. Face au succès de leur développement, iels posent l’importance des valeurs : cultiver de petites quantités mais dans une plus grande gamme de produits et selon des valeurs qui leur semblent devoir être défendues : faire avec ce qui est disponible et ne pas forcément choisir ce qu’on mange, soigner les liens entre producteur·rice·s et mangeur·euse·s, rapprocher ville et campagne, diversifier les activités.

Serge Steyer : Vivre en ce jardin (2004)

Le film s’intéresse à un couple de jardiniers autodidactes qui s’est forgé un projet de vie « à la maison et au jardin ». Il raconte son cheminement, son rapport à la nature, au temps, le bonheur enfin trouvé dans l’entretien du jardin. Rien au départ ne les prédestine à ce changement radical. Ouvrier à l’usine, l’homme est passé par la prison. Rapidement, le couple pressent que son origine « prolétaire » peut les enfermer et les enchaîner à une vie de consommation qu’il associe rapidement à de l’aliénation. Cette vie ne leur apportera pas le bonheur, le couple doit s’en libérer. Alors, il s’extirpe du monde du travail pour s’ancrer dans un lieu construit à son image. Tous deux lisent, lisent beaucoup et expérimentent une vie très simple autour d’un jardin désormais ouvert au public. C’est « un retour en arrière pour une nouvelle perspective vers le futur », à la fois archaïque et précurseur.

Luca Casavola - Monica Di Bari : C’est par où la décroissance ?

Tourné dans un écovillage en Italie, dans une AMAP et un SEL en France, le film interroge l’idée de décroissance pour montrer qu’il ne s’agit pas de se priver, mais d’opérer un changement plus qualitatif que quantitatif afin de trouver « un art de vivre dans la joie ». Le film revient à diverses reprises sur l’importance de retrouver des savoir-faire. Ceux-ci ont été éliminés du modèle capitaliste, car « ce que les gens savent faire, ils ne l’achètent pas ». Retrouver de l’autonomie dans la construction de maisons, dans l’alimentation et dans un ensemble d’autres domaines de la vie quotidienne, tout en gaspillant moins de ressources, c’est certes, au niveau individuel, s’inscrire dans une décroissance par rapport à la consommation, mais c’est aussi d’une certaine manière, au niveau collectif, croître.

Mathias Lahiani - Pauline Orain : Heureux avec moins

Une mosaïque de portraits qui expliquent pourquoi et comment des hommes et des femmes se sont engagé·e·s dans une démarche de réduction de leurs besoins. L’acte de consommer est considéré comme une action compensatoire face à une vie trop stressante et surtout déconnectée des véritables besoins, déconnectée de l’essentiel et qui ne rend donc pas heureux·ses. Ainsi tous les protagonistes font part de ce qu’iels ont gagné en terme de qualité de vie et de bonheur en achetant moins, en possédant moins et en travaillant moins.


Courts métrages

Mathias Lahiani - Hélène Legay - Benoit Cassegrain – On passe à l’acte – Sideways : Citoyens inspirants (2016)

Cet ensemble de séquences courtes (de 3 à 9 minutes) ouvre le champ des possibles. Les porteur·euse·s de projets racontent le chemin qui les a motivé·e·s et permis de dépasser la peur du manque.

Christophe Joly : Visions citoyennes 1 et 2 (2013)

Deux séries de courts sujets présentant des initiatives pour penser la transition (rencontres citoyennes, énergie, semences, agriculture, consommation, etc.).


Les films de Rino Noviello dans nos collections :

Farine, sel, eau et savoir-faire (2018)

Le film présente les artisans qui permettent à Sébastien, le boulanger de La Mie qui Roule, d’avoir une matière première de qualité pour son pain au levain ; Pierre, le paysan céréalier, Joseph, le meunier et Pascal le paludier. Le réalisateur suscite une réflexion sur notre société d’abondance alimentaire dans laquelle le pain a simultanément perdu sa richesse nutritionnelle, son importance symbolique et l’attention des consommateurs. Pour ne pas rester sur ce constat alarmant, il est question d'alternatives savoureuses, de blés anciens, de levain, de vente directe, de circuit court, de savoir-faire, de passion et surtout du respect des producteurs, des consommateurs et des écosystèmes.

Vin nature, vin vivant (2016)

Dans le Val de Loire, des vignerons réinventent depuis quelques années la vinification et la culture de la vigne. Dépassant le poids culturel de méthodes de viticulture déversant sur les vignobles des nombreux intrants chimiques, ils refusent aussi l'utilisation de produits oenologiques dans leur chai (sucre, enzymes, levures du commerce, etc.). Par ce travail artisanal, qui est à la fois un retour aux sources et une révolution, ils ont retrouvé le sens et la passion de leur métier. Le vin naturel, véritable boisson d'alliance, reflet du terroir et des hommes, est bon pour la santé et la planète.

Présent simple (2014)

Un couple a choisi de bâtir une vie en simplicité volontaire et raconte : son déménagement forcé pour des raisons administratives et légales de la Belgique vers la Tchéquie ; le temps retrouvé ; la libération de la consommation ; la réduction des besoins ; le désencombrement ; l’utilisation d’outils conviviaux ; la vie en habitat léger ; les liens tissés avec les voisins ; le bonheur de cultiver et de trouver sa place dans le monde sans nuire. « Chaque désencombrement matériel est un bonheur. » Le déclic du couple : le film Vivre en ce jardin. « Le bonheur, ce sont des petits instants. Des petits moments magiques qui procurent comme une micro dose de bonheur. Je crois que l’idéal, c’est d’en avoir un peu chaque jour, de façon presque homéopathique, pour qu’on puisse continuer à en profiter et faire ce qu’il faut pour générer ces petits instants. »


Une médiagraphie réalisée par Frédérique Muller à l'occasion de la projection de « Moins & Mieux. Vers une société post-croissance » de Rino Noviello.

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