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Médiagraphie | Rituels

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danse, Reggae, sound-system, Angleterre, Jamaïque, mort, Maroc, rituel, gnawa

publié le par Dany Ben Felix

PointCulture vous propose une médiagraphie qui fait le lien avec plusieurs articles présentés dans les publications 56 et 57 du Journal de Culture & Démocratie. Ces deux éditions mettent en lumière les rituels positifs, fondamentaux pour la culture des communs, et les associent à des pratiques de changement enracinées dans l'intelligence collective. De l'immersion dans les rituels de la ZAD de Notre-Dame des Landes à l'étude des stratégies préservant des espaces sauvages en milieu urbain, en passant par l'histoire de l'artivisme face au SIDA, cette initiative encourage à repenser notre rapport aux émotions, à la magie, à l'invisible, offrant une alternative éco-politique. Ces rituels représentent un appel à réinventer nos perceptions et pratiques, à défier l'individualisme effréné de l'économie de marché, tout en célébrant la diversité des rituels qui alimentent l'énergie collective et tracent la voie vers un avenir commun. PointCulture vous propose une médiagraphie qui fait le lien avec plusieurs articles présents dans les publications 56 et 57 "Rituels" du Journal de Culture & Démocratie.

Sommaire

Yojiro Takita : Departures (2008)

Violoncelliste accompli, Daigo Kobayashi repart dans sa ville d’origine sise dans une région retirée du Nord du Japon, suite à la dissolution de l’orchestre au sein duquel il évoluait à Tokyo. Répondant à une offre d’emploi mal rédigée, il se retrouve employé dans une entreprise de « mise en bière », activité socialement « honteuse » dans son pays et qu’il cache à son épouse. Dans ce magnifique film sur le sens de la vie (et de la mort) qui n’oublie ni d’être élégant, tendre, ni de nous faire rire, une grande attention est accordée à la cérémonie dite du Nokanshi. Rituel qui consiste pour celui qui le pratique, à procéder au lavement du corps du défunt, à poser les mains jointes sur le devant, à le revêtir de ses plus beaux vêtements puis, avec le renfort du maquillage, de redonner une dernière fois à son visage l’éclat de son vivant, et de permettre aux proches de lui dire au revoir (et aussi merci). Un art aussi délicat que minutieux dans son déroulé, mais qui n’exclut nullement une certaine tendresse pétrie de sagesse et d’écoute. (YH)

Thierry Zéno, Dominique Garny et Jean-Pol Ferbus : Des morts (1979)

À la fin des années 1970, faisant suite à une longue recherche préliminaire sur le sujet, les trois cinéastes vont entreprendre une série de voyages (qui au total les éloigneront de Belgique pour neuf mois) et rapporter trente heures de rushes de pratiques culturelles funéraires tournées en Thaïlande, en Corée, au Népal, aux États-Unis, au Mexique et en Hesbaye namuroise). Sans commentaire surplombant, laissant infuser les informations nécessaires par la parole de certains intervenants, par les textes des chansons liées à certains de ces rites mais surtout par les images elles-mêmes, Des morts apparait comme un film de sensations, de réflexion, de méditation et de confrontation plutôt que comme un document didactique. Le film n’est pas neutre ni dépourvu de point de vue. Jouant par un montage intelligent des contrastes entre différentes manières de réagir à la mort, il fait clairement apparaître des usages qui sont plus « vivants », plus incarnés, plus collectifs, plus lucides et d’autres plus froids, plus distants ou plus fuyants. (PD)

Éric et Marc Hurtado : Jajouka, quelque chose de bon vient vers toi (2012)

Le village de Jajouka est connu au Maroc pour ses rites de guérison ancestraux, utilisant la musique des maîtres musiciens de la région. Détenteurs et gardiens de traditions de transe soufie, remontant à la période pré-islamique, ceux-ci interviennent dans de nombreux rituels destinés à soigner les afflictions physiques et mentales. Les liens avec le culte antique du dieu Pan ont attiré de nombreux écrivains comme Paul Bowles ou William Burroughs. Les frères Hurtado, du groupe Etant Donnés, reconstituent ici les mythes et légendes du village, avec l’assistance de Bachir Attar et de ses musiciens. (BD)

Mata Deren : Ritual in Transfigured Time (1946)

La culture de Maya Deren (1917-1961), brillante artiste pluridisciplinaire et figure majeure du cinéma expérimental américain, vient de la littérature et de la danse. Ritual in Transfigured Time représente à la fois la somme des théories (sur la danse), des réussites (esthétiques) et des échecs (sentimentaux) de Maya Deren. D’inspiration onirique où la forme et la symbolique du geste l’emportent sur le rationnel, ce court métrage est structuré en trois mouvements : une ouverture, une fête où femmes et hommes se croisent dans un étrange ballet, et une danse en plein air. Maya Deren décrit ce rituel comme la transformation de la « veuve en mariée ». (MR)

Anne SCHIFFMANN, Chergui KHARROUBI : L’école du changement (2019)

L'École du Changement présente deux équipes de professeurs passionnés à Bruxelles, réalisant leur rêve de transformer l'éducation. Les écoles, École secondaire Plurielle Maritime à Molenbeek et Lycée Intégral Roger Lallemand à Saint-Gilles, partagent une approche pédagogique active pour tous les enfants, indépendamment de leur milieu social. La mixité sociale, la bienveillance, la démocratie et la solidarité guident ces écoles, où les élèves et les enseignants s'investissent dans des projets ambitieux. Le documentaire explore la deuxième année de vie de ces écoles, mettant en lumière des moments d'apprentissage, de partage et d'épanouissement. Il remet en question les rituels éducatifs traditionnels, prônant un dialogue ouvert entre élèves, enseignants et parents pour favoriser l'autonomie de la pensée et l'égalité des pouvoirs. L'École du Changement offre ainsi un regard inspirant sur une éducation alternative axée sur la collaboration, le plaisir d'apprendre et la remise en question du statu quo éducatif. (DBF)

David Lachapelle : Rize (2005)

RIZE nous amène dans l'univers du krump à Los Angeles, présentant cette danse comme un rituel urbain de résistance, conçu comme un moyen d'expression pour les communautés défavorisées. Le film saisit la force vitale des danseurs, illustrant comment le krump transcende la simple exécution pour se transformer en une expression émotionnelle libératrice. À travers des mouvements explosifs, le film réfléchit à la danse en tant que rituel contemporain, offrant un espace sacré où les danseurs révèlent leur véritable moi. RIZE célèbre la transformation physique et émotionnelle induite par la danse, suggérant que cette forme artistique devient un catalyseur de guérison sociale et personnelle, s'inspirant de la tradition africaine-américaine pour créer une danse moderne et ritualisée. (DBF)

Cult of the lamb, Massive Monster (2022)

Cult of the Lamb est un jeu vidéo développé par Massive Monster et édité par Devolver Digital en août 2022. Le joueur incarne un agneau, qui échappe à la mort grâce à une divinité. En échange, celui-ci devient son apôtre en fondant et organisant un culte. A la fois jeu d’exploration, d’aventure et simulateur de gestion religieuse, Cult of the Lamb est un jeu multiple. Les tâches se répartissent entre la prise en charge des fidèles et la traversée de donjons pour obtenir de précieuses ressources, et vaincre des divinités dignes de Lovecraft. Ce qui rend ce jeu unique, c'est l'opportunité d’organiser son culte, en choisissant par exemple de sacrifier un adepte ou bien le ressusciter, d’organiser un banquet ou trois jours de jeûnes, de faire manger un plat délicat ou bien un repas constitué d’excréments. A vous de choisir. Les animations en 2D du style livre illustré pour enfants et une musique fantaisiste et guillerette permettent de désamorcer la noirceur toute relative du jeu. (TM)

Gnawa Music of Marrakesh - Night Spirit Masters (1990)

L'album Gnawa Music of Marrakesh: Night Spirit Masters nous amène à la découverte de la musique fascinante des Gnawas, descendants d'esclaves noirs du Soudan au XVIe siècle. Mêlant rites soufis et héritage africain, leurs cérémonies complexes, appelées derdeba ou lila, incluent danses, sacrifices et symbolisme. Outre leur rôle de musiciens itinérants, les Gnawas sont guérisseurs, pratiquant des cérémonies dirigées par des femmes, les chouwafa. Utilisant des instruments traditionnels, leur musique accompagne la transe des danseurs. Cette tradition, jadis liée à des rituels thérapeutiques, a évolué vers une forme moderne et profane. (BD)

Chants sacrés des femmes de Fès (1997)

La musique traditionnelle marocaine mêle les influences arabe et berbère, avec des variations linguistiques parmi les Berbères. Les confréries soufies, notamment les Gnawas, contribuent à cette richesse musicale. Dans Chants sacrés des femmes de Fès, on retrouve trois ensembles de femmes de Fès appartenant à la confrérie religieuse de Haddarat. Elles interprètent les chants sacrés de la Hadhra, rituel de célébration, d'évocation et de louanges du Prophète et des Saints. Les chants sont juste accompagnés de percussions. (BD)


Au sein du Journal 57 de Culture & Démocratie, un article intitulé "Sound System Culture : un rituel de résistance", est consacré à la culture du sound system. Les médias présentés ici offrent un aperçu des sonorités évoquées dans cet article.

London is the place for me, vol. 2 (2005)

L’histoire de la musique anglaise, depuis les mods jusqu’à la jungle, est intimement mêlée à celle des immigrations africaine et caribéenne qui débarquèrent en Angleterre après la Seconde Guerre mondiale. Elles arrivaient, encouragées par le gouvernement britannique, qui y voyait un moyen de combler le manque de main d’œuvre de cette époque. Le premier contingent d’immigrés débarqua le 21 juin 1948, il avait embarqué à Kingston, en Jamaïque, sur l‘Empire Windrush, et parmi les 492 passagers du navire se trouvaient de nombreux musiciens, qui emmenaient avec eux les musiques antillaises, dont la Calypso. (BD)

Linton Kwesi Johnson : Making history (1983)

Linton Kwesi Johnson, écrivain et musicien depuis 1978, s’est construit un style percutant, mêlant l’usage du patois jamaïcain et un regard très critique sur les relations entre les communautés dans l’Angleterre thatchérienne. Ses chansons critiquent la brutalité policière et abordent des affaires comme George Lindo, le massacre de New Cross, les troubles de Notting Hill, l'emprisonnement de Darkus Howe, et l'assassinat de Clement Blair Peach. "All Wi Doin’ Is Defendin'" est considérée comme prophétique des émeutes de Brixton. Dans l'album Making History sorti en 1983, il aborde directement le sujet dans "Di Great Insohreckshan". (BD)

Jah Shaka : Presents the positive message (2009). Enregistrement 1975-2009

Né en Jamaïque, Jah Shaka a émigré en Angleterre avec ses parents dans les années 1950. Il rejoint rapidement le sound-system de Freddie Cloudburst avant de monter sa propre structure dans les années 1970, qui rassemblera un public nombreux et fidèle. Il se distingue par son adhérence stricte au rastafarisme et son attachement au style roots du reggae, sans le moindre compromis pour l’actualité et l’évolution du genre. Il parviendra néanmoins à élargir l’impact des sound-systems en attirant de nouveaux spectateurs, provenant de la jeune génération blanche britannique qui avait grandi avec le punk. (BD)

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