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Capitalisme | Entre fictions et documentaires

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« Le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde ». C’est sans la moindre ironie que le grand théoricien de l'économie du XXe siècle, J. M. Keynes, jetait un doute sur un système qui s’étend aujourd’hui à toutes les sphères de la vie. En partenariat avec la Bibliothèque et le Foyer culturel de Florennes prêts à ouvrir leurs portes au Musée du capitalisme, cette sélection de films de fiction et documentaires apporte une pluralité de points de vue sur un sujet étroitement lié à la problématique du patriarcat.

Sommaire

VOLET FICTION

Charlie Chaplin : Les Temps modernes (1936)

On connait bien sûr les premières scènes de ce film, et sa critique du Fordisme et du travail à la chaîne. Mais durant ses 87 minutes, Chaplin aborde bien d’autres thèmes encore : la mécanisation du travail et de la vie moderne en général, la déshumanisation des ouvriers par l’industrie. Plus largement, il traite des inégalités sociales, du monde des patrons et de leurs alliés, la police, qu’il oppose constamment à celui des autres, les ouvriers, les chômeurs, les pauvres. Chercher une place, même modeste, dans cette société, demande de se soumettre à ses règles et à ses cadences. Chaplin parvient à développer un propos éminemment politique à travers de ce qui est en apparence une comédie dans le plus pur style burlesque. Pour échapper à l’exploitation et à l’asservissement, les seules options qui s’offrent à Charlot sont la prison ou la fuite en avant, le vagabondage, seules alternatives à la « vie moderne ». Par sa rencontre avec Ellen, il va trouver à la fois une autre fragilité, mais aussi d’autres espoirs. (BD)

Elio Petri : La Classe ouvrière va au paradis (1971)

Lulu Massa est le genre d’ouvrier que ses collègues détestent. Stakhanoviste et fier de l’être, il offre à tout le monde le spectacle de sa productivité, et collabore avec la direction pour chercher comment augmenter la cadence. Son amie et lui n’ont qu’un rêve, profiter au mieux de la société de consommation. Ils n’ont que mépris pour « les gauchistes qui n’ont rien compris ». Le jour où il perd un doigt dans un accident de travail, son univers bascule. Tourné en 1971 en Italie, en plein boom économique, ce film baroque d’Elio Petri, avec un excellent Gian-Maria Volonte dans le rôle principal, n’épargne personne et oppose tout le monde : les ouvriers aux patrons, les syndicats aux révolutionnaires, les bourgeois aux prolétaires, les hommes aux femmes. Quand Lulu se fait licencier parce qu’il ne peut plus suivre les cadences qu’il a lui-même définies, ses collègues se mettent en grève par solidarité, pour le soutenir. Mais pour lui, c’est peut-être déjà trop tard. (BD)

Joel Schumacher : Chute libre (1992)

Los Angeles, un matin d'été. Dans une chaleur suffocante, une mer de voitures qui avancent au pas. Au volant de l'une d'elles, un employé qui se rend au travail. Soudainement il craque, abandonne son véhicule et disparaît. Portrait d'un homme en décalage, en rupture avec le système et pour qui la violence et la folie deviennent les seuls recours. Le film analyse la genèse de cette chute engendrée par une société lézardée.

Laurent Cantet : Ressources humaines (1999)

Frank termine ses études de commerce à Paris et revient dans sa famille. Il est engagé dans l'entreprise où son père travaille depuis plus de trente ans. Mais l'usine vit des moments difficiles et Frank, néophyte et optimiste, va mettre le doigt dans une déplaisante manœuvre.

Laurent Cantet : L’Emploi du temps (2001)

Le film est basé sur l’histoire vraie du « docteur » Jean-Claude Romand, qui avait assassiné sa femme et ses enfants avant de se suicider, plutôt que de leur avouer la vérité sur sa vie professionnelle. N’ayant jamais terminé ses études, il s’était inventé pendant une douzaine d’année des emplois fictifs et prestigieux. Dans cette adaptation par Laurent Cantet, Vincent est consultant en entreprise. Un jour, il est licencié. Comme le faux médecin, il est incapable de l’annoncer à sa famille et va s’enfoncer dans le mensonge quinze ans durant, sans pouvoir faire machine arrière. Analyse d’un rapport malsain avec le travail et le statut qu’il procure, le film montre un homme déchiré de ne pas pouvoir remplir sa fonction : procurer à sa femme et à ses enfants le statut social et la sécurité matérielle. Déchu et brisé, il va assumer jusqu’à l’absurde la pression sociale et se conformer au rôle qu’il croit devoir jouer. Le réalisateur filme avec justesse le portait d’un individu piégé, à la fois victime et criminel. (BD)

Jean-Marc Moutout : Violence des échanges en milieu tempéré (2002)

Dans ce film, on ne peut qu’être frappé par le parallèle entre la mue progressive du « jeune Philippe » qui débarque à Paris pour rejoindre un cabinet de consultance, et la manière dont son employeur audite une petite entreprise de métallurgie en vue de sa revente après son « optimalisation ». Une seule mission suffira à évacuer les scrupules du jeune homme - et dont son première amour fera les frais – quant à l’inévitable casse sociale à l’issue de celle-ci. Et Philippe de faire siennes les préceptes proches du darwinisme social (et de maximalisation des compétences personnelles) de son employeur avec le sentiment d’œuvrer à bâtir une société plus « méritante». (YH)

Paul Thomas Anderson : There Will Be Blood (2007)

Si la famille est le thème récurrent pour Paul Thomas Anderson, elle est ici ébranlée dans cette histoire sur la réussite de Daniel Plainview qui trouve un gisement de pétrole qui fera sa fortune, en pleine révolution industrielle. L’ambition prendra le pas sur les valeurs humaines les plus élémentaires. (HG)

Costa-Gavras : Le Capital (2012)

L’irrésistible ascension d'un valet de banque dans le monde féroce du Capital... Il pense comme ses collègues que la société ne peut pas se passer d'eux, telle qu'elle est organisée. Ils se sentent légitimes et nécessaires ! Costa-Gavras adapte ici le roman de Stéphane Osmont. Brutalement contemporain, Le Capital, malgré ses maladresses, demeure toutefois souvent réjouissant dans sa description féroce d'un univers sans foi ni loi.

Les frères Dardennes : Deux jours, une nuit (2014)

De retour d’un long congé de maladie, Sandra apprend que son renvoi a été voté à l’unanimité par ses collègues d’atelier. Pour qu’elle reste, ceux-ci auraient dû renoncer à leur propre prime. D’autres intimidations portant sur de futurs licenciements sont venues s’ajouter à ce marchandage symptomatique d'un patronat désignant sa propre main-d’œuvre comme une charge. Sandra dispose du temps d’un week-end pour convaincre ses collègues de faire machine arrière. En regard du peu de chance qu’elle a d’obtenir gain de cause, sa combativité met en lumière la marge de liberté qu’il reste à chacun au sein d’un système dont l’objectif premier est d’éteindre tout sentiment de solidarité. (CDP)

Mark Mylod - Succession S02E05 (Tern Haven, 2019)

Créée en 2018 par Jesse Anderson, la série observe avec un humour très noir ce nœud de vipères que représente la famille Roy, propriétaire d’un immense conglomérat de presse. En double shakespearien de l’immarcescible Rupert Murdoch, Logan Roy aiguise son autorité par la mise en concurrence de ses enfants, tous avides de lui succéder. Dans cet épisode aux dialogues ciselés, le patriarche entend s’approprier le fleuron de la presse de gauche que détiennent les Pierce, une dynastie de femmes. Avant de conclure, leur cheffe exige que Roy passe la main à son unique fille. Pire que le vulgaire dédain, marque de fabrique du père, les rires que soulève cette demande dans l’entourage masculin de ce dernier viennent judicieusement souligner à quel point la montée en puissance des femmes dans le monde des affaires reste un tabou. (CDP)

Stéphane Brizé : Un autre monde (2021)

Après En Guerre et La Loi du marché, le cinéaste poursuit son intense réflexion sur les ravages de l’ultralibéralisme à hauteur de l'individu de bonne volonté. Pour cette fable morale et politique, Vincent Lindon se met dans la peau d’un directeur d'usine en instance de divorce mis en demeure d’exécuter un plan de licenciement au profit d’un groupe aux finances florissantes. Sur base d’un matériau rigoureusement documentaire, en donnant la parole à toutes les parties, le film tente de dénouer ce qui oppose un peu trop vite les dominants et les dominés pour mettre en évidence un problème systémique au sein duquel un individu isolé ne pèse pas grand-chose. (CDP)

Emmanuel Carrère : Ouistreham (2021)

Le film est une adaptation du livre de Florence Aubenas qui, il y a quelques années, relatait son séjour comme femme de ménage à bord d’un ferry. En dissimulant son identité, la journaliste s’était mêlée pendant six mois à une population de travailleuses tenues d’enchaîner les petits boulots éprouvants, méprisés, mal payés. Ce récit à l’ombre de Pôle emploi forçait le regard sur leurs conditions de vie absolument catastrophiques. Délaissant quelque peu un contenu politique auquel son auteur se sent plus étranger, le film insiste de son côté sur le fait que seule une fiction peut provoquer une rencontre entre un corps dominant, l’actrice Juliette Binoche, et des corps dominés, les femmes de ménage dans leur propre rôle. (CDP)

Greta Gerwig : Barbie (2023)

A la fois objet promotionnel et pamphlet féministe, le film de Greta Gerwig s’inscrit ouvertement dans une forme moderne de mécénat qui consiste, pour les marques, à se payer les services d’artistes confirmé·es afin de redorer leur image mise à mal sur le plan humain et environnemental. Comme tout travail de commande, celui-ci soulève des contradictions que le récit met en scène avec humour et pédagogie, en se jouant de tout ce qui oppose le monde de la poupée et le vrai monde, le tout dans une esthétique kitsch qui sied à merveille au sujet. Mais le procédé a ses limites. Dans son accession à la conscience, le tableau à charge du patriarcat qu’opère Barbie ne va pas jusqu’à remettre en cause l’idéologie consumériste que sous-tendent son univers marchand et celui des productions hollywoodiennes. (CDP)

VOLET DOCUMENTAIRE

Michael Moore : Roger And me (1989)

En 1986, General Motors décide de fermer ses usines de la ville de Flint et de jeter ainsi trente mille personnes dans la précarité. Il n'en faut pas plus pour motiver Michael Moore à entamer une croisade qui aura pour but d'amener le PDG à venir voir sur place les effets sociaux et urbanistiques dévastateurs de la fermeture de l'usine. Le documentariste montre les effets concrets de certaines décisions prises dans les "hautes sphères" : les expulsions de familles par les huissiers, l'exode, la construction de prisons, le décalage croissant entre les nantis et une classe ouvrière.

Jan Bucquoy : Fermeture de l'usine Renault à Vilvoorde (1998)

Le 27 février 1997, Louis Schweitzer, P.D.G. du groupe Renault, annonce brutalement la fermeture de l'usine de Vilvoorde, sacrifiant ainsi 3.100 personnes sur l'autel de la rentabilité. Anarchiste et lucide, Jan Bucquoy empoigne sa caméra et part à la rencontre des ouvriers. Il filme les travailleurs désemparés devant leur chaîne de montage arrêtée ou défilant en colère dans les rues de Bruxelles, les affrontements avec la police, les délégations syndicales se rendant à Paris pour faire revenir le P.D.G. de Renault sur sa décision... Un film brutal au propos clair et radical !

Erwin Wagenhofer : Let's make money (2008)

Après We Feed The World, film événement sur notre alimentation, le réalisateur Erwin Wagenhofer revient avec ce nouveau documentaire implacable, qui tente de montrer les dérives du système libéral et ses conséquences humaines, démographiques et écologiques. Les banques introduisent notre argent dans le circuit monétaire international, si bien que toute personne ayant un compte bancaire participe sans le savoir au système financier mondial. À travers les témoignages des différents acteurs de ce système, le réalisateur nous révèle les risques d'une économie sans garde-fou : paradis fiscaux, chantage économique, investissements fictifs...

Hubert Sauper : Le Cauchemar de Darwin (2004)

Réparti sur les territoires de trois pays centrafricains, le lac Victoria a vu son écosystème bouleversé dans les années 60 par l’introduction de la perche du Nil. Un prédateur, qui décima une grande partie de la faune indigène. Il est devenu l’élément central d’une économie régionale qui est un vrai condensé des contradictions du capitalisme 2.0. : poisson pêché et transformé pour une misère par les locaux, puis exporté vers ses clientèles internationales fortunées via des avions cargo russes s’en revenant à vide… Bénéfices colossaux pour leurs invisibles propriétaires, saccage écologique, corruption, pauvreté et ses habituels corolaires pour les locaux...(YH)

Jean-Stéphane Bron : Cleveland Contre Wall Street (2010)

En, 2008, la ville de Cleveland (Ohio), devenue un désert social et économique après le krach financier, assigne 21 banques de Wall Street qu’elle juge responsables des expulsions massives frappant minorités et couches pauvres. Ce procès « purement » cinématographique met en scène des situations et témoignages biens réels. Et au milieu des échanges entre avocats et témoins convoqués à la barre de ce jury populaire et les interviews des protagonistes, se dessine l’architecture d’un système rodé qui entrainera la vente massive de produits financiers complexes et risqués à des populations auxquelles on avait minimisé et caché la nature boursière instable. (YH)

Charles Ferguson : Inside Job (2010)

Partant du cas islandais, pays qui bascula d’un modèle socio-économique et écologique optimal, à la banqueroute, C Fergusson revient sur les évènements subtilement interconnectés qui mèneront à la crise financière mondiale de 2008. Il remonte aux sources du néolibéralisme et constate comment, dès les années 1980, à l’arrivée de Reagan et de Thatcher, les leçons de la crise de 1929 ont été oubliées avec une première financiarisation des économies menées à coups de déréglementations et de privatisations massives. Un nouveau système acquis à la loi du profit spéculatif maximal, dopé par l’innovation mathématique, technologique et fiscale et cautionné par des universitaires avec l’aval du politique. Viendront s’y greffer des produits financiers dérivés (Subprimes, CDS) toujours plus complexes, vendus au plus grand nombre en l’absence de tout cadre régulateur. Un krach financier attendu, où les autorités de contrôle n’ont pas agi, et où la majorité des décideurs a, une fois l’orage passé, simplement rejoint des postes moins exposés puis œuvré à de très timides réformettes. (YH)

Mélanie Dalsace : Slow Food (2010)

A contre-courant d’un modèle industriel de production alimentaire basé sur l’uniformisation et la standardisation des pratiques et des semences, le film se promène à travers l’Europe dans une série d’initiatives et de portraits d’individus qui expérimentent une autre voie. Celle du local, du savoir-faire, de l’artisanat, de la petite échelle, du goût. Cette série de témoignages réconfortants autant qu’inspirants, propose au passage des éléments de réflexion sur notre mode de vie très intéressants. Tout au long du propos, l’accent est mis sur le pouvoir de l’action individuelle, du côté du producteur qui s’engage dans une démarche mais aussi du consommateur qui fait des choix. (FM)

Nicolas Ubelmann et Sophie Mitrani : La Dette (2013)

En 2010, la crise de la dette est allumée en Grèce et se répand dans toute l'Europe, menaçant les fondements mêmes de l'Union européenne. Comment en est-on arrivé là ?

La crise de la dette publique cache une rivalité entre les banques et l'État que le passage à la monnaie unique n'a fait que renforcer. Qui de la puissance publique ou des banques détiendra les clefs de la planche à billets ? Car tout est là. L'argent, si rare, n'est qu'un bout de papier reproductible à l'infini mais dont l'émission est pour le moment hors de contrôle.

Ilan Ziv : Capitalisme (2014)

Malgré les critiques, le capitalisme est aujourd’hui la doctrine économique dominante. Dans ce documentaire international chapitré en six parties, les auteurs reviennent sur sa déjà longue histoire et son incroyable résilience à travers l’œuvre d’économistes majeurs plus ou moins influents (Adam Smith, Keynes, Hayek, Marx, Polanyi…). Dans cette enquête multidisciplinaire qui s’inscrit dans la longue traîne de la crise financière de 2008, la relecture de certains travaux « fondateurs » laisse apparaître de réels écarts d’interprétations entre les écrits originaux et leurs traductions en dogmes politiques, ainsi que sur l’existence de textes nuançant leurs positions doctrinales. (YH)

Daniel Cattier - Juan Gélas - Fanny Glissant : Les routes de l’esclavage (2018)

Ce film en trois parties raconte l’histoire de l’esclavagisme de l’antiquité à son abolition progressive. La présence de ce dvd dans une médiagraphie autour du capitalisme vient de ce rappel de l’histoire de l’esclavagisme comme étant la genèse d’une mondialisation aux besoins grandissants. La hausse de la production des denrées coloniales au XVIIIe siècle repose sur l’expansion des habitations esclavagistes, qui s’affirment comme modèles productifs dominants. L’agriculture américaine s’exporte et cherche à répondre à une demande grandissante un demi-siècle avant la révolution industrielle. (HG)

Justin Pemberton : Le Capital au XXIe siècle (2019)

En mélangeant références à la pop culture et interventions d'experts parmi les plus influents de notre époque, le film - adapté du best-seller de l'économiste français Thomas Piketty - est un voyage à travers l'histoire moderne de nos sociétés.

Nicolas Ubelmann – Sophie Mitrani : La Dette (2013)

En 2010, la crise de la dette est allumée en Grèce et se répand dans toute l'Europe, menaçant les fondements mêmes de l'Union européenne. Comment en est-on arrivé là ? La crise de la dette publique cache une rivalité entre les banques et l'État que le passage à la monnaie unique n'a fait que renforcer. Qui de la puissance publique ou des banques détiendra les clefs de la planche à billets ? Car tout est là. L'argent, si rare, n'est qu'un bout de papier reproductible à l'infini mais dont l'émission est pour le moment hors de contrôle.

Coraline Molinié : Paysans sentinelles (2020)

Des paysan·nes et éleveur·ses, au creux des campagnes bretonnes, s’écartent du chemin tracé par la formation pour retrouver une pratique plus ancrée dans le territoire. Iels réinventent le métier de paysan en même temps qu‘iels tissent un autre rapport au milieu, plus doux, plus attentif, vigilant à ses états, ses évolutions et ses besoins. Un ancien employé de la LPO raconte comment il s‘est prêté à imaginer une utopie concrète. Son désir : devenir acteur et non seulement conseiller : « Etre paysan·ne, c’est une bonne manière de vivre les pieds sur terre ». S’organisant en groupes pour acquérir des territoires, observer la biodiversité, en prendre soin, devenir un « passeur de terre » plus qu’un propriétaire, ces paysan·es développent des pratiques agricoles articulées avec la préservation de la biodiversité et de la beauté du paysage. Ce sont les paysans sentinelles. (FM)

Une médiagraphie réalisée par Catherine De Poortere, Benoit Deuxant, Henri Gonay, Yannick Hustache et Frédérique Muller à l'initiative de la Bibliothèque et du Foyer culturel de Florennes.