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Focus

Héros et voitures : en mode super… ou pas

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héroïnes, Voitures, Héros

publié le par Michaël Avenia

De Pégase à Tornado en passant par Bayard ou Rossinante, les héros ont toujours pu compter sur leur destrier pour les seconder dans leurs tâches les plus ardues. Révolution industrielle oblige, les chevaux se sont mus en montures mécanisées sans pour autant perdre leur rôle de compagnon indéfectible, que du contraire.

À pied, à cheval ou en voiture

Si nos héros, super ou non, ont pour la plupart besoin d’un moyen de locomotion, leur statut les oblige à s’équiper à la hauteur de leur rang. Ainsi, il est peu probable de croiser l’un de ces sauveurs de l’humanité au volant – ou aux rennes – d’un véhicule d’une quelconque banalité. Il serait d’ailleurs amusant de savoir si certains d’entre eux auraient eu le même succès sans leur monture entre toutes reconnaissable. L’Agence tous risques n’est-elle pas indissociable de son célèbre van GMC Vantura ? Et Michaël Knight aurait-il pu sortir de l’anonymat sans sa très américaine Pontiac Firebird ?

Bien entendu la voiture ne fait pas l’homme. Mais elle apparait comme un prolongement logique de celui-ci. Une sorte de relation fusionnelle les unit, faisant de l’un le complément naturel de l’autre, voire son double parfait.

Les Aston Martin suréquipées de James Bond, au charme so british, sont comme l’alter ego motorisé de l’agent secret, alors que KITT compense par son équipement high tech le manque de super aptitude de son chauffeur.

Difficile d’imaginer l’homme derrière le héros sans la machine. Les rapports entre l’humain et sa monture ont évolué, certes, comme transfigurés par la modernité galopante, mais tendent bizarrement à rendre aux héros une certaine forme d’humanité normalisante.

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En haut, la Batmobile de la série télé (1966), et celle du film de Tim Burton (1989)

En bas, celle de Batman Forever (1995), et celle de Batman Begins (2005)

D’une voiture à l’autre

Les voitures sont le reflet de leur conducteur, mais, au cinéma tout du moins, elles s’inscrivent également dans un contexte plus global. Il n’est donc pas rare de voir certains de ces véhicules évoluer au fil des époques et des réalisateurs.

Un des exemples les plus parlants est celui de la célèbre Batmobile. La franchise Batman a été revisitée à maintes reprises au cours des dernières décennies avec des résultats fort variés. Tout le monde se rappelle de la kitschissime série des années 1960 avec Adam West dans le rôle-titre. Plus parodique qu’axée sur l’action, la série voyait apparaitre la première Batmobile de tôle et d’écrous sous les traits d’une Lincoln Futura remaniée, qui s’avère sans doute être la seule once de bon goût de ce portage télévisuel. Plus de 30 ans plus tard, Tim Burton donne quant à lui une version plus sombre et gothique où la Batmobile se veut plus élancée et d’un beau noir profond. Quelques années plus tard, c’est à Joel Schumacher que revient l’honneur de donner sa vision de l’univers de Batman. Une esthétique qui tranche radicalement avec celle de son prédécesseur. Tout en couleurs et en surenchère visuelle, Gotham City abrite dès lors une Batmobile fort peu discrète affublée de néons et couleurs criardes. Tout récemment, Christopher Nolan vient de clore sa trilogie du Chevalier noir. Le cinéaste britannique ancre quant à lui son récit dans un univers bien plus réaliste et pessimiste. L’équipement de Batman suit la même évolution et l’on peut apercevoir une Batmobile bien plus massive et moins glamour. Surnommé « Tumbler », ce véhicule est plus proche de l’engin militaire blindé que de la voiture de plaisance.

À chaque univers son modèle et ses priorités donc. Mais il existe aussi des constantes dans le changement. En 50 années de vie cinématographique, l’agent 007 a toujours su s’équiper de voitures à son image. Les modèles ont changé, évolué, mais en gardant toujours la même optique : gadgets, classe et sobriété. Des Aston Martin en passant par les Bentley ou les plus récentes BMW, James Bond a toujours privilégié la belle tenue classique aux modèles tape à l’œil. Un choix qui va de pair avec sa retenue toute britannique.

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Ecto-1 du film Ghostbusters (1984)

Super, ordinaire… ou pas

Tout le monde n’a pas la chance d’avoir une voiture hyper équipée, dotée d’un arsenal militaire ou d’une carrosserie pare-balles. Cela ne les rend pas moins reconnaissables entre toutes et chères au cœur de leur propriétaire. Pour s’en convaincre, il suffit d’admirer la magnifique Cadillac des Ghostbusters (baptisée affectueusement Ecto-1). À l’image de ses propriétaires, elle ne paie pas de mine mais s’avère un soutien indéfectible dans la tâche qui lui incombe.

Le fameux van GMC de l’Agence tous risques (en fait la propriété du producteur de la série) n’est certes pas aussi extraordinaire que d’autres véhicules du petit écran, mais difficile d’imaginer nos fugitifs réaliser leurs prouesses à bord d’une autre voiture.

Dans le même ordre d’idées, le 4X4 de Colt Seavers caractérise à lui seul toute la finesse dont fait montre son cascadeur de conducteur. Et point besoin d’artifices pour se faire reconnaître.

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En haut, The Koach, la voiture de la série The Munsters, et la DeLorean de Back to the Future.

En bas, la General Lee, la Dodge Charger de Shérif, fais-moi peur et KITT, la Pontiac Firebird de la série Knightrider

George Barris, concessionnaire de luxe

Mais où diable peut-on se procurer ces véhicules d’exception ? Certainement pas dans une concession de banlieue. Non, car ces monstres roulants sont des pièces uniques, des œuvres pour la plupart issues de l’imaginaire d’inconnus du grand public. L’un de ces plus illustres travailleurs de l’ombre mérite qu’on lui consacre quelques lignes.

Le nom de George Barris ne vous dit certainement rien, et pourtant vous avez sans doute pu admirer son travail. Le bonhomme est en effet le papa de quelques véhicules de renom. La General Lee (la Dodge Charger de Shérif, fais-moi peur), la Batmobile version 1966 (celle de la série avec Adam West), la DeLorean à voyager dans le temps, la Ford Gran Torino de Starsky ou encore le 4X4 de Colt Seavers, et bien c’est lui. Un CV impressionnant qui s’étale sur près de quarante années de collaboration cinématographique.

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