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Critique

LAST TRANSMISSION (THE)

publié le par Daniel Schepmans

La densité des influences

Sommaire

The Heliocentrics est un collectif londonien qui pratique ‘la densité des influences’ en parvenant à se jouer des genres. Sens de la synthèse et inspiration voilà les maîtres mots mais encore faut-il y parvenir. Le propos est de proposer des instrumentaux (chez eux la saveur vocale s’intègre dans l’idée instrumentale) situés au beau milieu d’un grand carrefour au nombre indéterminé de branchements et dont les axes entrecroisés s’appellent jazz et free-jazz, hip-hop, krautrock (Kraftwerk, Can , Amon Düül), funk, le tout fortement filmique et imprégné de psychédélisme…

Heureusement lors de l’écoute on ne pense pas à tout ça tant on est subjugué et immergé/submergé, on est dans et hors quelque chose, par la qualité des climats, les découvertes rythmiques, les textures en tous genres et par l’art de mélanger swing, groove et tapisserie sonore, celle-ci se trouvant aussi bien lovée dans l’intime que bondissante, comme si elle fusait de son propre décor.

Heliocentrics fait vivre le son, de plus, après avoir joué avec Mulatu Astatke, Orlando Julius, Madlib, Quantic ou Lloyd Miller, tous de grands mélangeurs de traditions et eux-mêmes agitateurs de sons, ils invitent ici le mythique Melvin Van Pebbles, père de la Blaxploitation, à poser sa voix sur leurs architectures. (DS)