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Critique

Safia Nolin : "Dans le noir"

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Québec, Safia Nolin, pop folk, Dans le noir, Spleen, Chanteuse, « Lesbian Break-Up », Toumenté

publié le par Celine Lepinois

Trois ans après un premier opus « Limoilou » (en 2015) et s’être vu couronné lors du gala de l’ADISQ de 2016, la jeune auteure-compositrice et interprète québécoise Safia Nolin continue son chemin « Dans le noir ». Un second album, où la chanteuse à la voix claire nous emmène dans son univers pop folk délicat, sombre et mélancolique.

Les treize chansons minimalistes se voient accompagnées à la guitare et parées, ci et là, d’expérimentations vocales, de quelques distorsions sonores et de sonorités électro-acoustiques.

Les paroles poétiques, acerbes et noires, directement inspirées par son environnement, notre société et la nature de l’homme, reflètent l’âme torturée et le vécu sentimental lesbien de la demoiselle. Avec sa longue portion instrumentale, la première plage « La Neige » introduit en douceur ce constat.
Les textes cathartiques et à fleur de peau surfent sur des thèmes graves comme la solitude, le deuil, les démons intérieurs, la vie et la mort, l’amour à sens unique et le corps.
« Miroir » aborde l’apparence physique et le fait qu’en amour, on ne sait parfois pas donner ce qu’on voudrait : « Je m’excuse de mon corps, pour mon cœur... », « J’ai oublié de te mordre les doigts, pour te montrer quoi ne pas taire... », « Miroir, miroir, je sais que c’est moi la plus laide... ».

Ensuite, le feutré « Sans titre », paré d’un enregistrement de quelques secondes avec son père, évoque les souvenirs familiaux douloureux.
Plus loin, on découvre un moment intense et lourd avec la perle « Les Chemins », le passage envoûtant et lugubre relate la façon dont l’idée de perdre la vie influence nos chemins. On poursuit l’exploration avec l’étrange et énigmatique « Encore », un passage à nouveau obscur et torturé où la jeune femme nous parle de son mal-être. On arrive vers la fin du disque, et on découvre « Lesbian Break-Up », un duo touchant chanté en anglais et en français avec la chanteuse La Force (Ariel Engle). On termine cette crépusculaire exploration avec deux titres pour le moins tourmentés : « La France » et « Le Néant ».

Bref, les pépites dépouillées en mode guitare-voix, les mots à la fois doux et douloureux, la voix limpide et le spleen contagieux sont les ingrédients d’une formule qui bouleverse et donne la chair de poule à coup sûr !

À découvrir !

Lépinois Céline