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Critique

PETITS RUISSEAUX (LES)

publié le

Une bouffée de campagne

Doit-on attendre de mourir seul et en silence quand on est vieux ? Emile, veuf aux habitudes bien réglées, va être confronté à cette question en découvrant les secrets d'Edmond son copain de pêche.

Pascal Rabaté s'est fait un nom dans la bande dessinée en adaptant un roman d'Alexis Tolstoï (pas Léon) au lavis : Ibicus. Depuis, il développe ses histoires dans les cases et sur les écrans (son nouveau film Ni à vendre, ni à louer était dans les salles de cinéma cet été).

Si Rabaté réussit à transmettre les thèmes majeurs de sa bande dessinée, il peine à se détacher d'une adaptation trop littérale de son ouvrage. Ce qui fonctionnait bien en récit dessiné (rythme lent, patois, personnages secondaires truculents, évolution tacite mais expressive du protagoniste), laisse un goût gentillet dans son film. Par contre, quand il se permet l'un ou l'autre écart, on rit (ainsi du bal dansant avec DJ Pierre Kiroul). De même, quand il emmène son Emile dans un road movie cocasse, on sent en effet la vie qui refait surface, et le film endormi dans le 3° âge se réveille dans une jeunesse marginale. Bref, dans cet essai, Rabaté affûte ses armes de cinéma, Ni à vendre, ni à louer qui suit a bénéficié d'une critique assez favorable. 

Il reste une bouffée de campagne, un film pudique sur un sujet sensible (la place des aînés, de leurs désirs et de leur sexualité) et une envie d'aimer la vie jusqu'au bout.

 

 

 

 

 

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