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Critique

SONNY II

publié le

Selon une pulsation irrégulière, des vagues inexplicables de

Selon une pulsation irrégulière, des vagues inexplicables de vingt mètres parcourent l'océan. La terreur des marins. Une équipe scientifique essaie d'élucider ce phénomène redoutable, de comprendre la naissance de ces creux effrayants, de ces murailles aquatiques. Noël Akchoté, lui, se penche sur quelques thèmes redoutables de Sonny Sharrock. Des thèmes qui vous emportent, raz-de-marée délicats. Ou qui vous retournent comme une crêpe, rouleaux compresseurs jubilatoires. Autant fixer l'embryon d'un tourbillon. Quelques poussières du chemin qui se soulèvent, volent, en attirent d'autres, dessinent un nuage qui grossit, dérive, aspire le chemin entier… Des thèmes qui naissent d'une volute microscopique, qui se répercutent comme un cri porté par un écho exceptionnel. Des thèmes qui claquent la porte, prennent le large, s'en vont sur les routes. Qui sonnent comme un coup de clairon. À réveiller les morts. Une sonnerie qui engage à tout laisser tomber et partir. Puis c'est la charge erratique, de chien fou, puissante, avalant tout sur son passage. Comme des nuées d'orages fantastiques qui galopent et bouffent le ciel, vont le plus loin possible pour crever, se déverser, s'absorber dans le sol. Des thèmes à l'énergie vagabonde. Qui puisent dans le blues et se développent dans « l'harmolodie ». Akchoté les joue finement avec juste ce qu'il faut ici ou la de rudesse, de dérapage ébloui. Il en met à nu les lignes de force, les arêtes de vague à l'âme (parce qu'il y en a beaucoup), au scalpel. En dévoile les ressorts de mécanique infernale. Mécanique de force et de sentiments. Sans jamais se permettre de se les approprier complètement en allumant la mèche. Il établit, à la guitare, en jouant dessus, un commentaire lumineux même si, ici ou là, il «  surjoue »  !
( Pierre Hemptinne, Charleroi )

 

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