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Critique

COEUR SUR LA TABLE (LE)

publié le

Arborant les trois « D », Déjanté,

Arborant les trois « D », Déjanté, Décalé, Décoiffé, Nicolas Jules (auteur-compositeur-interprète) s'invite à la table des grands. Désopilant sous son air efflanqué, on devine sous un fin voile de pudeur une singularité évidente. Le cœur sur la table , premier opus battant à l'univers culinaire et gustatif. Au travers d'un menu ‘chansonesque' taché de surréalisme à la Queneau et d'introspection humoristique digne d'Henri Michaux, il nous dresse avec ‘ludicité' et sens du détail quelques portraits des charmes discrets de la fantaisie humaine. Sous une écriture quoique classique, où le décorticage des mots et des images sous la focale du « tout s'explique » accentue le côté burlesque des propos anodins, l'on entraperçoit la patte de Brassens et celle des débuts de Higelin, colorée de Sarclo et de Tachan. Notons que ce trublion, n'hésitant pas à rendre hommage au clown du jazz, Fats Waller, et à composer avec délicatesse une chanson d'amour Droit dans l'amûr digne de Charlebois, s'est vu récompensé d'un Félix aux côtés de Vincent Vallières. Sans verser dans le cabotinage, mais en théâtralisant à juste dose, il charpente ses saynètes pertinentes d'autant de mélodies travaillées dans la finesse du musette, de la java, de la valse à trois temps et des ballades matinées d'accords électrifiés, de mandoline, de dobro ou bouzouki. Ce Jules-là a du chien ! Vous avez dit « relève » ? Non ! « continuité » d'une chanson française qui, mine de rien, se porte bien.
(Brigitte Lebleu, Charleroi)


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