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Critique

MONSTRANCE

publié le par Daniel Schepmans

Les murs du son prennent vie

Sommaire

Voici une note d’écoute et une explication. Qu’est-ce que cela signifie au juste : tout simplement que cette musique me semblait tellement vertigineuse et bouleversante que je voulais essayer de décrire ce que j’entendais, c’est-à-dire approcher les sons avec quelques mots pour cette chronique. Pour moi, cette opération est très pénible parce qu’un son n’est pas un mot et je suis toujours mal à l’aise d’être obligé de cerner l’impact de ce que j’entends de cette manière-là. Pourtant dans ce cas le caractère inouï de la machine sonore mise sur pied m’a aidé pour cette petite introduction. 

Voici le rudiment verbal (un début): ça commence par un long balancement cardiaque avec élancements de guitares, ensuite ça se pose en douceur et les murs du son prennent vie, des nuées de cris, des insectes, des machines, des murmures sortent de ces murs. Tout est possible, tout peut survenir, on peut s’attendre à tout entendre. Les robots se mettent à respirer et toute la vie sonore semble avoir été détournée de ses assises habituelles, pourtant notre oreille est bienvenue, tout redevient très vite familier une fois qu’on se trouve immergé, les vibrations se déploient et se tendent vers les mélodies et si on peut imaginer les oreilles se mettre au dessin voilà ce que cela pourrait donner, une toile vibrionnante.

Dessiner c’est aussi se poser ces questions : qu’est-ce qu’écouter de la musique, qu’est-ce qui se passe, qu’est-ce qu’on rencontre, dans le cas de Monstrance, quelle est la relation entre une telle construction sonore (au demeurant magnifique, exceptionnelle selon ce que mes sentiments me dictent) et nos besoins vitaux, besoin d’entendre puis d’écouter, de voir, de sentir la chair de poule et les palpitations cardiaques, besoin de se nourrir ? Qu’est-ce que ça atteint en nous et comment nous créons-nous à partir d’une telle œuvre ?

Suspension alors… (DS)

 

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