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Critique

ANDREI (JOSÉE)

publié le

Sélection du mois de septembre 2006 AUTOUR DU CHAMANISME ET DES CHAMANS Le savoir du chaman pratiqué par l’extase donne naissance à l’esprit. « Ce qui demeure, ce qui culmine, c’est la certitude que rien n’est vain, que toute chose considérée tient un […]

Josée Andréi, non-voyante, a tout quitté à soixante ans, pays et famille, pour s’installer à San Francisco et se consacrer à la méditation, l’écriture, la peinture et la musique. Elle y sera initiée par un chaman indien. Durant l’interview, elle montre un beau visage sublimé par l’attention, rendu expressif par ses yeux, très brillants, profonds, pétillants d’étoiles, généreux. Pour elle, la vie est une chaîne d’expériences plus inattendues les unes que les autres. Lorsqu’elle a trois mois sa grand-mère essaye de la noyer dans une bassine; elle est sauvée par une tante dont elle restera très proche. Mise au monde en Corse par une sorcière, guérie d’une grave maladie par un rituel de sorcière, amie d’une sorcière, elle développe très tôt de fortes dispositions psychiques et un vrai tempérament de médium. Son enfance dans le maquis, les montagnes corses en compagnie de son grand-père, de son père, la sensibilise à l’aura de la nature. Elle recherche du sens dans ses visions et étudie la littérature, la psychologie, voyage de Paris à Bruxelles, en passant par Liège pour enfin s’installer à San Francisco. Entre-temps, elle aura côtoyé les pensées bouddhistes, hindouistes et le soufisme avec lequel elle se sent en harmonie. Elle ne croit pas en un dieu révélé, une religion particulière, n’est pas adepte d’une seule philosophie, mais se fait une synthèse de convenance tirée de ces différents courants de pensées. Trois fois, elle rêve qu’elle rencontre le peintre Marc Chagall. Il lui pose cette question: «quelle différence y a-t-il entre la couleur lavande et la couleur lilas ? » Elle répond : « dans l’une, il y a plus de bleu, dans l’autre, plus de rouge ! ». Pour Josée Andréi, la sculpture est plus un jeu que la peinture qui vient de l’intérieur, offrant ainsi toute la palette de la création. L’art est un chemin de compréhension du monde, le beau permet de retrouver les racines de la conscience. Tout être humain est un mystique potentiel; il n’est rien de plus fascinant que l’être humain ! Malgré son handicap, sa vie physique reste intense : la moto, la marche en montagne, la méditation isolée dans la nature avec pour seules aides un tambour et une bouteille d’eau. La confiance en soi et dans les autres est très importante. Sur une photo, montée sur une échelle elle cueille des pommes ! Travailler, toujours travailler l’inconscient, pour cela la pratique du tarot est utile; faire de la musique, apporter joie et aide aux autres, leur ouvrir son cœur également. Le faucon, son totem, lui permet de voir l’esprit de l’espèce. Le décor de l’interview est un œil immense, grand ouvert, allusion au troisième œil, œil de la sagesse, organe de la vision intérieure, œil de l’éveil, œil mystique qu’a su développer notre initiée au long cours. Chez les Esquimaux, le chaman, le clairvoyant, est appelé « celui qui a des yeux ».

 

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