Cette rencontre, instiguée par le producteur du formidable et incontournable label Sketch, est un coup de maître !
Véritable mémoire du jazz, le contrebassiste Gary Peacock attaque, déboule, temporise, tricote et détricote un écheveau complexe, se recueille avec une sonorité et un sens (intérieur) du rythme renversant et se lance, avec humilité et sagesse, dans un dialogue magique, avec l'univers lunaire, décalé et faussement minimaliste, du pianiste Marc Copland. Ce que l'un rêve, l'autre le joue, pas dans un chassé-croisé, mais en parfaite communion, sans aucun esprit de compétition. Assurément un (le ?) des disques de l'année.
(Lionel Charlier, Seraing)