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Critique

« Rosa, la vie » : lettres de Rosa Luxemburg lues par Anouk Grinberg

Rosa Luxemburg
« On pleure de retrouver ses forces, on pleure d'être rendu à soi-même »

Sommaire

Figure mythique du socialisme, Rosa Luxemburg est assassinée en 1919 dans des conditions atroces, l’écrivain Sébastien Haffner dit de ce crime qu’il fut le signal des millions d’autres qui ont suivi, jusqu’à la chute de Hitler. Voici un choix de lettres lues par Anouk Grinberg, elles nous  montrent une Rosa solaire, en totale empathie avec TOUT CE QUI VIT, éprise de la couleur des herbes, des fleurs et bouleversée par la vie des  animaux et le sort que nous leur faisons subir, une Rosa qui ne voulait rien laisser en chemin, ni la raison ni le sentiment, ni le combat ni l’amour, une femme gigantesque, presque inimaginable.

Voici ce que l’actrice confie : 

J’en ai fait des lectures publiques. C’était comme un acte civique. Et j’ai vu tant de gens pleurer, tous bords confondus, comme si d’un coup fondait en eux ce qui avait gelé. Mais que pleurons-nous ? Rosa ? Cette amie qu’on rêverait tous d’avoir ? Son assassinat ? Nos vies ? L’étouffement de nos rêves et de nos sentiments ? Ce que le XXème siècle a fait à l’humanité ? Ce que la politique est devenue ? C’est tout ça, mais c’est aussi l’inverse. On pleure de retrouver ses forces, on pleure d’être rendu à soi-même. C’est comme une contagion heureuse : on aime à nouveau. On voit.  — Anouk Grinberg

Difficile de plus rien voir comme avant après ces lettres, ce déferlement d’humanité. (DS)