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Critique

ISTANBUL SYMPHONY

publié le

Les ailes du défi

Sommaire

 

Au printemps 2012, Fazil Say s’exprimait “trop” librement à propos de la religion au sens large. Le voilà avec un procès sur les bras, procès dont le verdict est attendu pour février 2013. Verra-t-on encore le pianiste turc en concert dans les salles d’Europe après cette date ? Espérons que l’esprit éclairé d’Attaturk viendra apporter aux âmes sectaires, la tolérance dont elles manquent. Pour l’heure découvrons le compositeur dans ces deux œuvres symphoniques des plus agréables à écouter. Istanbul Symphony est un hommage passionné à la ville telle qu’elle était avant la naissance de Say. Rien d’étonnant à ce que le premier mouvement ait pour titre Nostalgia. Sous les dehors d’une musique descriptive qui pourrait faire penser à de la musique de film se cachent des formes empruntées à la musique turque et savamment orchestrées par le pianiste. Les sept mouvements de la symphonie nous entrainent dans un voyage hors du temps dont vous découvrirez les charmes avec les deux documentaires en DVD accompagnant le disque. Hezarfen est à la fois un concerto pour ney, une flûte en roseau et une histoire, celle de ce jeune homme qui, au 17ème siècle, se fabriqua des ailes et fit un vol de 4 km au-dessus du Bosphore. Le propos narratif se double d’une recherche de timbres bien intéressante. Savez-vous ce qu’il advint de cet inventeur de génie ? Il fut tout simplement exilé car il représentait un danger pour l’état. Cela laisse méditatif…

Anne Genette

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