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Critique

LONG, LOINTAIN

publié le

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Sur le très bon label français Baskaru (qui nous avait déjà donné le très bon, lui aussi, "For Varying Degrees of Winter" de Lawrence English) vient de paraître le premier album de Gogoo. Gogoo, projet solo de Gabriel Hernandez, de Grenoble, est un vision presque radicale de la musique ambient, ou de la vague folktronique de ces quelques dernières années. Se basant sur des fields recordings délicats, des samples d'objets et d'instruments acoustiques, il crée une musique qui rappelle à la fois les sorties du label Type comme Xela ou Goldmund, et des choses plus anciennes comme le Penguin Cafe Orchestra ou Virginia Astley. Il partage avec cette dernière une certaine approche de la musique de jardin, comme nous l'appellerons faute de mieux, une musique à la fois bucolique et domestique, faite de petites choses subtiles et simples. L'album fait un peu peur pour cette tendance ultra-orthodoxe à la mélancolie, et les titres des plages (" calme ", " près de l'arbre ", " les nuages flottent ") pourraient faire craindre le pire. Mais on est bien loin heureusement ici du positivisme premier degré de la new-age, et la musique elle-même parvient sans mal à nous convaincre du bien-fondé de cette fragilité et de cette délicatesse. Gogoo produit ici une rêverie pastorale, emplie de petites touches légères, et où les ambiances et les mélodies refusent de se faire concurrence et se fondent en une évocation d'après-midi de sieste allongé dans l'herbe... S'il s'agit bien de son premier disque produit et diffusé sur un label, Gabriel Hernandez n'est pas pour autant un débutant, ayant déjà quelques sorties à son actif sur divers netlabels, dont le sien : rain music.
Benoit Deuxant


 

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