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Critique

GESAMTKUNSTWERK

publié le

Parmi les multiples projets de Gerald Donald en marge de Drexciya, Dopplereffekt est l’un des plus connus, et celui qui a été le plus associé à l’image d’un « Kraftwerk noir de Detroit ».

Poursuivant l’exploration-hommage que Drexciya avait fait des sonorités du groupe de Düsseldorf, il se lance ici dans une série de chansons électro mélangeant jargon scientifique, allusions politiques et contenu sexuel explicite. Foncièrement ironique, le disque aligne des concepts pseudo idéologiques, des propositions pour une stérilisation du reste de la population, des rêves de porno-star et proclame un amour coupable pour les mannequins en plastique. Plus minimaliste encore que les œuvres contemporaines de Drexciya, l’album se concentre sur une instrumentation spartiate, qui ne l’empêche pas de proposer quelques-uns des meilleurs morceaux de la musique électro. Classique absolu, le disque mérite bien son titre faussement prétentieux de GesamtKunstwerk (entre GesamtWerk – « œuvres complètes » rassemblant les parutions ultra-confidentielles du label Dataphysix Engineering – et le terme wagnérien d’« art total »).

Benoit Deuxant

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