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Critique

LOST SONATAS - SONATES PIANO 3,4,5 / SONATE SAUVAGE ...

publié le

Oubliées pendant plus d'un quart de siècle,

Oubliées pendant plus d'un quart de siècle, ces sonates « perdues » furent victimes de leur vision futuriste dans un univers occupé par les recherches sérielles. George Antheil fut un personnage très en vue dans le Paris des années 1920, pianiste excentrique, compositeur aventureux partageant les faveurs du scandale avec Stravinsky, Satie ou Varèse à cause de ses oeuvres avant-gardistes. Le Ballet mécanique pour seize pianos mécaniques, des hélices d'avion, des sirènes et des percussions écrit aux environs de 1925 donne le ton de sa production d'avant-guerre. Sa production se divise en deux grandes périodes : les outrances d'avant-guerre et les productions plus traditionnelles de l'après-guerre notamment pour Hollywood dont font partie les musiques de films et .

Ses deux premières sonates évoquent le pays où il a grandi, une région industrielle et cosmopolite irriguée par la musique afro-américaine, le créole et le ragtime. Ces influences confondues expliquent les juxtapositions, les répétitions et le caractère mécanique de sa musique. Difficile de ne pas penser aux études pour piano mécanique de Conlon Nancarrow à l'écoute de la Sonate sauvage . Après la Seconde Guerre mondiale, le style de Antheil se pacifia, adoptant un langage polystylistique regardant du côté de Prokofiev. Principal interprète de son œuvre, il contribua peu à la promotion de celle-ci. Peu à peu tombé dans l'oubli, c'est grâce à son épouse qui a amoureusement conservé tous les manuscrits de son mari qu'il fut possible de reconstituer les cinq sonates enregistrées ici sur les treize que compte son catalogue. Maître de la parodie, Antheil nous égare dans de fausses formes sonates, nous perd dans des chemins qui semblent familiers, nous abreuve de clichés sans jamais se départir d'un humour qui fait oublier la virtuosité pianistique de ces pièces.
(Anne Genette, Uccle).  

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