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Critique

SUPER TEXTURE

publié le

Solos à mains nues, sans électronique : « just hands that smother, squeeze and hammer out sound ». Les mains ne sont pas simples exécutantes, elles pensent la guitare, elles sont matière grise. Et la guitare aide ces mains à penser, échanges […]

Solos à mains nues, sans électronique : « just hands that smother, squeeze and hammer out sound ». Les mains ne sont pas simples exécutantes, elles pensent la guitare, elles sont matière grise. Et la guitare aide ces mains à penser, échanges organiques, ce sont des pensées abstraites qui prennent la forme de textures, d’étranges mécaniques qui donnent une idée de ce à quoi rêvent les mains (prendre, malaxer, pincer, caresser, frotter, susciter gazouillis ou couacs et les cauchemars de ne plus rien retenir, de laisser tomber, ne plus pouvoir empoigner). Les « treatments & interpretations » proposent des approches originales, fortes, de Bill Fay, Sharp, Bernhard Günter, Kodaly, Charles Hayward, Bj Nilsen… C’est très stimulant parce que la manière dont procède Gary Smith ouvre vraiment des pistes, il dialogue réellement avec les œuvres qu’il choisit, et quand il crée à partir d’elles quelque chose de nouveau, c’est encore en les respectant. Un vrai processus d’analyse, d’interprétation, de recréation, d’échanges, à partir de langages sonores très différents. Comment une œuvre en engendre d’autre. Mise à nu d’une dimension collective dans les processus créatifs individuants.

 

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