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Critique

KINETICS

publié le

Avec Guilherme Rodrigues, Oren Marshall, Carlos Santos, José Oliveira, violon, alto, violoncelle, trompette, tuba, electronics, percussion…

Avec Guilherme Rodrigues, Oren Marshall, Carlos Santos, José Oliveira, violon, alto, violoncelle, trompette, tuba, electronics, percussion
Quelques incidents percussifs, irréguliers, quelques toussotements et éternuements avortés, bâillements baveux… Quelques minutes écoutées ne donnent qu’une impression de disparate, de gratuit. Ce n’est qu’avec la durée que quelque chose se construit, une trame s’installe. Je me dis que c’est ce genre de trame que j’utiliserais pour raconter ma vie. Si une certaine musique techno lisse a abusé du terme deleuzien de rhizome, pour qualifier cette musique je pense au terme d’écume chez Sloterdijk. Voici comment il en parle, à propos de son livre Ecumes : « J’y ai fait un effort pour décrire des multiplicités, j’ai évité de parler de réseaux, j’ai essayé de remplacer ou de défier le concept de réseaux par le concept d’écumes pour rappeler le fait que dans les réseaux on n’a que des intersections maigres, c’est à dire sans volume. J’ai voulu réintroduire les volumes dans les réseaux, j’ai préféré utiliser le concept d’écumes pour défier l’attitude anorexique des amateurs de réseaux ». C’est exactement une musique faite d’intersections substantielles, nullement anorexique !

 

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