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Critique

SHAUN OF THE DEAD

publié le

« Une comédie romantique avec des zombies »

Pour Shaun, trentenaire londonien moyen, la vie est loin d’être palpitante : coincé entre son boulot de vendeur, Ed, son ami débile et ses soirées au pub, il n’attend rien de son existence. Seule Liz, sa petite amie, apparaît comme un rayon de soleil. Mais celle-ci, agacée par l’apathie de Shaun et son sens peu développé des responsabilités, décide de le quitter. L’arrivée soudaine de zombies va donner à Shaun l’occasion de se mettre en valeur et de prouver son amour.
Présenté comme « une comédie romantique avec des zombies », Shaun of the Dead s’avère une réussite à bien des égards. Le réalisateur se nourrit de ses connaissances des films de zombies (de Romero et Fulci entre autres) pour donner naissance à un joyeux mélange de genres. Évitant l’écueil de la parodie bon marché ou cynique (il s’agit d’ailleurs plus d’un hommage que d’une satire), Edgar Wright insuffle à sa création plus de contenance qu’on pourrait le supposer a priori. L’humour omniprésent et subtilement présenté n’occulte jamais les considérations sociales du réalisateur (les hommes ne trouvent-ils pas en ces zombies un miroir de leurpropre apathie ?). Les références cinématographiques sont ici légion (comme le nom du restaurant, la musique…) et procurent incontestablement un plaisir supplémentaire aux initiés. Mais malgré tous ces clins d’œil, les auteurs n’ont pas oublié de faire aussi LEUR film. D’une rare cohérence formelle, ils installent des zombies très diurnes dans un récit et un univers très british, le tout savamment orchestré pour servir une histoire d’amour répondant aux exigences du genre (séparation, retrouvaille, rédemption). Et l’hémoglobine dans tout ça ? « En gore! » s’écrieront les amateurs de boyaux et sang de cochons à la vue des cadavres gisant sanguinolents.
Vous voici prévenus. Attendez-vous donc à trembler… de rire! MA

 

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