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Critique

WE SING OF ONLY BLOOD OR LOVE

publié le

Hasard des musiques et de trajectoires de vie, l’ancien métallo Dax Riggs (proto sludge avec Acid Bath, hard glam avec Agents Of Oblivion et toujours heavy kid dans deadboy and The Elephantmen) sort son album sur un label refuge pour les bluesmen d’un […]

Hasard des musiques et de trajectoires de vie, l’ancien métallo Dax Riggs (proto sludge avec Acid Bath, hard glam avec Agents Of Oblivion et toujours heavy kid dans deadboy and The Elephantmen) sort son album sur un label refuge pour les bluesmen d’un âge vénérable mais encore verts, fondé à l’origine par une maison punk (Epitaph Records) en mal de diversification. Et de blues, dans son acceptation southern rock, il en est éminemment question sur ce sentencieux ‘We Sing Of Only Blood Or Love’. Un swamp rock (l’homme vit en Louisiane) étonnement sobre, joué dos au mur et les pieds englués dans la gadoue par un jour d’où le tonnerre gronde. Un truc ‘senti’ qui doit venir de loin et libérer autant d’énergie et de frustrations que sa condition de fils de témoins de Jéhovah grandi dans un état de la Bible Belt l’exigeait. D’ailleurs à jeter un œil à ces lèvres sanguinolentes en couverture d’un disque dont l’intérieur constituerait une excellente idée d’illustration à une réimpression du chef-d’œuvre de Stendhal (‘Le rouge et le noir’) et à la lecture de l’intitulé de certains des titres - ‘Dog-headed Whore’, ‘Living Is Suicide’, ‘Demon Tied to a Chair in My Brain’… - nul doute que les chemins qui séparent Dax Riggs de la rédemption promettent d’être pavés de souffrances, de sang et de péchés. Tant pis pour lui, tant mieux pour les autres.


Yannick Hustache

 

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