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Critique

ISATILO

publié le

Grâce à des artistes comme, Salif Keita, Manu Dibango, Johnny Clegg... Les musiques africaines sont aujourd’hui appréciées dans le monde entier. Pourtant, l’Afrique regorge encore de multiples talents méconnus, les Cool Crooners sont des ceux là. Ces […]

Grâce à des artistes comme, Salif Keita, Manu Dibango, Johnny Clegg... Les musiques africaines sont aujourd’hui appréciées dans le monde entier. Pourtant, l’Afrique regorge encore de multiples talents méconnus, les Cool Crooners sont des ceux là. Ces papys d’Afrique australe, originaires des hauts plateaux du Zimbabwe n’en sont pas à leur coup d’essai…. Dans les années 50 sur les hauts plateaux du Zimbabwe (Ancienne Rhodésie) de jeunes garçons de la plus vieille township de Bulawayo se prennent de passion pour le jazz américain et le rock jusqu’à n’avoir d’autre rêve que de devenir chanteurs. A ces nouveaux sons venus d’Occident, ils mêlent rythmes et chants traditionnels et fabriquent leur propre Township Jazz Music, que l’on appelle aussi le mbaquanga. Un demi-siècle plus tard, après avoir lutté contre la ségrégation et gagné leur indépendance, les Cool Crooners ( rescapés de deux formations, les Golden Rhythm Crooners et les Cool Four, nous offrent leur second album, Isatilo, interprété en sindébélé. Et qui dit crooners dit chansons d’amour suaves et mielleuses. Bien évidement  il y a de ça! Mais Isatilo est en plus un chant de révolte et de vigilance devant la fatalité, la violence.

Isatilo : ce sont les criquets et leurs ravages sur les récoltes
Sindébélé : langue parlée dans le S.O du Zimbabwe

Hommage à Abdullah Ibrahim pianiste jazz et à leurs collègues sud africains les Manhattan Brothers.
Ils ont ouvert leurs rangs à la pétillante Prudence Katomene. Même origine. Sa jeunesse et la puissance de sa voix perpétuent la tradition de l’Afrique australe où la ségrégation musicale homme femme n’a jamais existé.


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