Ce qui frappe d’emblée c’est l’impression conceptuelle, ce que je veux dire c’est qu’on pense aux bons vieux "concept album" d’antan, ces disques qui tournaient autour d’une idée ou d’un thème et dont le développement musical se reflétait dans ce parti pris. Bien sûr ce n’est pas vraiment ça mais le sentiment d’avoir affaire à une longue obsession remarquablement imaginée et développée est si fort qu’il est tentant de faire le rapprochement.

Question description on lit partout néo-soul (eux disent future soul !) mais comme on sait je n’aime pas ce genre de réduction d’autant qu’eux-mêmes brouillent les pistes, allez jeter un œil sur leur look !

En fait ils sont australiens et de Melbourne et on pourra se demander si on doit les rapprocher de ce qu’on appelle la Great Black Music : incontestablement oui, ils en possèdent les codes et l’esprit, de ce point de vue le monde est devenu tout petit mais dans ce petit monde quelle explosion d’interférences, quelles hybridations !

Quelques pistes tout de même, ils sont adulés par Gilles Peterson, le grand gourou, par Erykah Badu, ils me font par moment penser à Meshell Ndegeocello et à un certain Stevie Wonder mais le plus important est qu’il ont une manière bien à eux et qu’ils ont l’invention facile et une maîtrise qui laisse rêveur. Ah oui, ils ont paraît-il un perroquet qu’ils ont appelé Charlie Parker ! (DS)