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Critique

LEAGUE OF MY OWN

publié le

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Dans le film d’animation « Alvin & The Chipmunks », trois frérots écureuils, mélomanes et casse-pieds, associés à un grand nigaud sont propulsés stars de la chanson plus rapidement qu’un météore de la Star’Ac ! A peine plus grand que les trois rongeurs en configuration pyramide (et qui reste à mesurer), l’Anglais (MC) Chipmunk est lui aussi passé en un éclair des bancs de son école au firmament chargé et noir anthracite des étoiles filantes du circuit grime, ce cousin bâtard du dubstep qui tance de ses rimes assassines et basses telluriques le hip hop sur son propre terrain. À 15 ans ce « gosse » qui n’a pas trop de sa semaine scolaire pour se reposer est déjà l’auteur d’une mixtape qui lui valut les éloges des (déjà) vétérans du genre, dont Willey, qui le prit sous son aile. « League of My Own » est davantage une compilation qu’un véritable album mais elle démontre à suffisance les sidérantes dispositions de ce MC au débit vocal à la fois virtuose (en rafales courtes ou en tirs soutenus !) et caméléon. On lui pardonne son pas de deux en zone pré R’n’B (« League of My Own », le titre, « My Life ») mais on reste sans voix, que se soit devant ses digressions bluesy (le bien nommé « Versatile Style »), ses devoirs d’allégeance aux grime (« Tim Westwood Show », « I’m Chipmunk ») et au dubstep (« Mr Myagi », « Show Love ») mais surtout devant l’impossibilité de consigner le « reste » une bonne fois pour toutes dans une des catégories susmentionnées !

Yannick Hustache