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Critique

BREAKING THE SILENCE: MUSIC IN AFGHANISTAN

publié le

Dans les décombres du Kaboul Théâtre, des musiciens organisent

Dans les décombres du Kaboul Théâtre, des musiciens organisent un concert symbolique : le renouveau de la musique afghane suite à vingt-cinq années de guerre et d'oppression. Voilà comment s'ouvre ce documentaire musical.
La création artistique et le droit d'opinion sont tout d'abord affectés par l'occupation russe de 1979 à 1989. Le régime communiste ne tolère alors que des chansons à la gloire du communisme. En février 1989 l'armée rouge est vaincue par le Djihad. C'est le début de la guerre civile qui ravage le pays. Les talibans s'emparent petit à petit du pouvoir. C'est le 29 septembre 1996 qu'ils s'emparent de Kaboul et instaurent une dictature fondamentaliste qui durera jusqu'en janvier 2002. Le pays est alors libéré et se relève peu à peu du désastre.
Les talibans pensent que la musique est une déviance de l'Islam et la prohibent férocement. Les archives de la télévision, de la radio et du cinéma ont totalement été détruites pendant leur règne. Disparitions, torture des opposants… le régime est impitoyable. Ce qui a attiré l'attention internationale sur cette attaque à l'héritage culturel du pays, c'est la destruction à la dynamite des bouddhas de Bamiyan. Ces statues de plusieurs dizaines de mètres ont été sculptées à même les falaises il y a plus de deux mille ans. Elles n'existent plus aujourd'hui.
L'exode vers le Pakistan (dans la ville de Peshawar surtout) et aussi vers l'Europe aura permis à certains musiciens de faire perdurer leur art. Mais bien peu ont eu cette chance !
Des confréries soufies aux chanteurs populaires, en passant par des artisans-fabricants d'instruments de musique et en l'occurrence de rebabs (instrument emblématique de l'Afghanistan), le documentaire laisse la place à chacun de s'exprimer. Un document rare et bien documenté. Profondément émouvant.
(Bertrand Backeland, Mons)

Deux documents d'Arnaud Desjardins, très rares mais disponibles à la Médiathèque, « Maître et disciple » et «Au cœur des confréries» , réalisés en 1973 avant le désastre, permettent également de mieux comprendre l'Islam en Afghanistan. Message de paix et de tolérance.

 

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