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Critique

BELSHAZZAR

publié le par Nathalie Ccoronvaux

Belshazzar, oratorio de Haendel, est une leçon sur la fragilité des empires.

Sommaire

Babylone  est assiégée par Cyrus et les Perses qui assèchent l'Euphrate pour  pénétrer  dans  la  ville via son cours tari. Les Juifs assistent impuissants  à  la  profanation  de  la  vaisselle sacrée dans laquelle Belshazzar  sert  un  festin  à ses commensaux. La fête est interrompue lorsqu'un  message  sanglant  s'inscrit  sur  un  mur : " compté, pesé divisé  ".  Ces  mots s'appliquent à Belshazzar, ses actes, sa vie, son royaume. 

Le  Livret  de  Charles Jennens, l'auteur du texte du Messie contenant  des indications scéniques, est un scénario hollywoodien doté d'une   tension   dramatique  exceptionnelle.  L'interprétation  est  à l'unisson  de  cette  grande oeuvre : fabuleuse.

Le contre-ténor Iestyn Davies  dans  le rôle du prophète Daniel est superbe lorsqu'il donne la signification  des trois mots inscrits sur le mur. Nitocris, la mère de Belshazzar,   rôle   tenu  par  Rosemary  Joshua  est  particulièrement émouvante  quand  elle tente d'amener son fils à la  repentance. William Christie  et les Arts Florissants sont en très grande forme. La recette ?  La création d'un nouveau label, indépendant, qui permet aux artistes de  contrôler  la  qualité  de  ce  qui  est  proposé aux auditeurs. Le programme  a  été  éprouvé  en  concert, l'enregistrement a été fait en studio, sans se presser. Le coffret contenant les trois disques est entouré du même soin. Ici, la musique et l’art ont eu le dessus sur la logique commerciale et cela s’entend.

 

Anne Genette                                  

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