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Critique

BEAU FUTUR

publié le par Celine Lepinois

Auteur, compositeur et interprète excentrique bien connu de la scène rock belge sous le pseudonyme de Miam Monster Miam, le liégeois Benjamin Schoos dévoile un BEAU FUTURE bien sympathique. C’est dans la lignée de l’opus « China man vs china girl » […]

Auteur, compositeur et interprète excentrique bien connu de la scène rock belge sous le pseudonyme de Miam Monster Miam mais aussi faiseur de nombreux succès en tant que producteur, le liégeois Benjamin Schoos dévoile un BEAU FUTURE bien sympathique. C’est dans la lignée de l’opus « China man vs china girl » (2012) – qui marqua un tournant et une rupture avec ces précédentes années Miam Monster Miam –  que notre dandy sort ce deuxième album solo fabrication Freaksville Record (dont il est le patron). 

Ce bel écrin à la pochette rétro-futuriste (dessinée par l’illustrateur graphiste Steve Thomas) laisse éclore seize titres lumineux et élégants. Musicalement, l’homme nous a concocté un voyage french pop enrobé d’arrangements fouillés, de cordes luxueuses, de cuivres envoûtants, de touches aériennes de piano ainsi que de sonorités électro et vintage (on pense à Gainsbourg ou Etienne Daho).

La galette s’ouvre avec le mystérieux « Uranium 235 », chanté en compagnie du chanteur canadien Bernardino Femminielli. Le morceau nous parle en mode science-fiction d’un départ vers les confins de la galaxie. On poursuit avec une pépite nostalgique et tendre « Des lustres », sorte de S.O.S amoureux. Puis, on continue avec « Visiter la lune » une histoire poétique où se marie amour, avenir et désinvolture. 

Ensuite, s’enchaîne une série de succulents duos où l’on croisera un Alain Chamfort crooner chuchotant sur le classieux « Dans les bras de la nuit ». La chanteuse Laetitia Sadier se fait sensuelle sur le titre « Une dernière danse ». Tandis que la douce voix de La Féline fait écho à la guitare de Jacques Stotzem sur « L.A. Dodge Viper ».

La liste des collaborations vocales s’interrompt l’instant de trois titres dont une ballade sentimentale au décor d’un vieux film en noir et blanc baptisé « Le cascadeur ».  

Le voyage se poursuit avec deux canzonettes en référence à l’Italie « Moonlight dolce vita » interprété en compagnie d’un Michel Moers (Telex) au timbre particulièrement profond ainsi que le farfelu « La villa Borghini » (Les amants d’Navarone/Les canons de Venise /La tour penchée d’Assise/Dans ce western bolognaise/Au volant de ma Lamborghese…). 

Et pour finir, on clôture cette aventure avec deux perles teintées d’électronique « La vuelta del doctor amor » chanté en espagnol avec l’artiste Miqui Puig et « Vocodeur » où notre homme exprime sa volonté de se démarquer face aux autres chanteurs.  

Signés de main de maître par des artistes amis comme Jacques Duvall, Doriand ou Alexandre Chantelard, les textes souvent mi-chantés et mi-parlés englobent de multiples références cinématographiques, de la fantaisie, une pincée d’humour et quelques jeux de mots. Cette écriture léchée est le prétexte à des histoires où il est surtout question d’aventure, d’amour, de séduction, de virées nocturnes ou d’ivresse.
Bref, un disque bien travaillé enregistré aux quatre coins du monde et qui selon les dires de notre artiste est « le plus élaboré » qu’il ait fait.


A découvrir absolument !

 

 

Lépinois Céline

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