Un petit rafraichissement pour commencer

Rien d’un tel qu’un daiquiri – rhum, jus de citron vert, sucre - pour commencer un repas d’été ! Le musicien Xavier Cugat propose un morceau instrumental tropical et acidulé comme le cocktail. Et si le sujet vous intéresse, il a composé un album complet de morceaux pour accompagner l’apéritif. (ASDS)

Des chanteurs et des pique-niques

Voici trois chansons où il est question de pique-niques, de déjeuners sur l’herbe inoubliables.

Nino Ferrer : « Les cornichons » (Riviera, 1965)

C’est en 1965 que Nino Ferrer va connaître la gloire grâce à son fameux pique-nique complètement foireux où dansent les cornichons. Chanson inventaire indémodable, « Les cornichons » possède  un charme kitsch d’une classe folle. Ceci dit, s’il en a écrit les paroles, Nino s’est complètement basé, pour les couplets, sur la mélodie de « Big Nick » (1961), un titre assez confidentiel du jazzman James Booker. Et pour les refrains, l’italien blond n’a pas hésité à reprendre des parties entières de « Soul Bossa Nova » (1961) de Quincy Jones. Un bel exercice de synthèse et d’adaptation. Mais aussi un pique-nique qui a le goût de plagiats (partiellement avoués) ! (GD)

Jean-Louis Pick : « Les églantines » (RCA, 1982)

De 1979 à 1984, le roubaisien Jean-Louis Pick s’est fait connaître en tant qu’auteur-compositeur-interprète avant de se consacrer à sa famille et de devenir un homme d’affaires. Dans ses chansons qu’on pourrait ranger auprès de celles de Philippe Chatel, il y a toujours un parfum folk seventies, une manière de « se confier en chantant » à la William Sheller et un côté un peu « gadget » dans les arrangements. Mais aussi et surtout une belle et franche inspiration. Sur l’album Le bocal à musique figure « Les églantines », perle sucrée à la mélodie ravageuse où Jean-Louis, en looser magnifique, perd tous ses moyens devant la belle Isabelle. Un déjeuner entre deux adolescents timides et maladroits qui restera à jamais gravé dans la mémoire du chanteur comme un des moments les plus forts de sa vie.(GD)

Philippe Katerine : « À l’Élysée » (Wagram, 2016)

Après un barbecue à l’Élysée plutôt « à chier » dixit Philippe Katerine lui-même (« Barbecue à l’Élysée », album 8ème ciel, 2000), notre trublion beaucoup plus profond qu’il n’y parait retourne dans les jardins de l’Élysée pour, cette fois, un pique-nique tranquille sans mondanité aucune. Figurant sur son dernier album Le film, l’ambiance de ce déjeuner sur l’herbe et de ses alentours est ici merveilleusement bien décrite. Oui, Katerine est un observateur exceptionnel qui sait relever les richesses d’un moment de pause, avec le regard de l’enfant qu’il a su rester.  (GD)

Au cinéma

Boyz ’N Hood / J. Singleton, 1991

Le film culte de John Singleton propose une plongée dans un quartier noir de L.A. où se croisent drogue, violence, musique hip hop… et barbecues. (MA)

Gran Torino / C. Eastwood

Un barbecue made in China où Clint Eastwood découvre que le chat n’est pas au menu… (MA)

Chat noir, chat blanc / E. Kusturica,

Kusturica raffole des scènes festives. C’est à un mariage rythmé au son de la musique traditionnelle et des mitraillettes qu’il nous convie ici. (MA)

Steak (R)Evolution /Franck Ribière (2014)

Un film qui parcourt le monde à la découverte d'éleveurs, de bouchers et de chefs passionnés. Loin des élevages intensifs et des rendements industriels, une révolution est déjà en marche : la bonne viande rouge devient un produit d'exception, voire de luxe.

En compagnie d'Yves-Marie Le Bourdonnec, boucher artisan titré meilleur boucher de Paris, Franck Ribière part à la rencontre des nouveaux protagonistes de la filière, généreux, attachants et écologistes, pour essayer de comprendre ce qu'est une bonne viande. Les nouveaux enjeux du marché ne sont pas toujours là où on les attend. (MR)

Chanter le BBQ

Giant Sand - BBQ Suite (Parts 1, 2, 3, 4 & 5)

Tout l'univers de Giant Sand semble résumé ici au sein de ce morceau fleuve de 23 minutes sorti à l'origine en 1995. Enregistré à l'arrière du bâtiment abritant la radio alternative américaine WFMU par Howe Gelb accompagné de Joey Burns et John Convertino également membres de Calexico formé le même année et du joueur de lap steel guitare Bill Elm (futur Friends Of Dean Martinez) ce titre est un véritable tour de force où se côtoient avec élégance les univers de Tom Waits, Thelonious Monk, Captain Beefheart et Ennio Morricone. Il est assez facile d'imaginer le groupe en train d'enregistrer cette chanson autour d'un barbecue, son titre exact "Backyard Barbecue Broadcast" le prouve aisément. (DM)

Sparks - Barbecutie

Ecrite comme souvent par le plus fantasque (et plus moustachu) des deux frères Mael à savoir Ron, cette chanson des Sparks parle visiblement d'un scientifique parti le coeur brisé au Pôle Nord (ou Pôle Sud, c'est selon) loin de toute civilisation et qui se remémore avec nostalgie les barbecues de sa banlieue natale. Revenu indemne de son périple, il tente de renouer avec sa bien-aimée et surtout de retrouver une vie normale où il est à nouveau envisageable pour lui de prononcer des phrases aussi banales que "Comment allez-vous ?" et si possible pendant un barbecue ! Datant de 1974, cette pépite pop glam fut placée en face b d'un des plus grands single de tous les temps, le toujours sublime "This Town Ain't Big Enough For Both Of Us". (DM)

Brother Jack McDuff - Hot Barbeque

Brother Jack McDuff, à l’instar de Jimmy Smith, est l’autre grand organiste jazz des années 60. Contrebassiste, puis pianiste, il en vient à l’orgue en autodidacte, parce-que, dit-il, les spécialistes de cet instrument, dans les années 50, obtiennent davantage d’engagements. Avec une moyenne de sortie de quatre albums par année entre 1960 et 1970 (sur les labels Prestige, puis Atlantic Records et enfin Blue Note), son abondante discographie contribue et témoigne de la fièvre soul jazz des années 60. De cette prolifique production, nous retenons pour la présente thématique « repas d’été » (dont le barbecue fait partie et reste incontournable), l’album Hot Barbeque (Prestige 1965), dont la pochette montre le musicien dans une énigmatique (mais toutefois drôle) mise en scène où il s’apprête à dévorer un énorme morceau de barbaque. Chaud. (BB)

Et du côté des dinosaures...

Jurassic Pump - BBQ

Fondé sur les cendres des soirées Crazy Pump, le collectif bruxellois Jurassic Pump  s'associait en 2009 au MC Jay La Teigne et  à l'artiste Jellyfish (Patrick Croes) pour sortir un clip  de rap bien cramé et déjanté. (IK)

une playlist collective de PointCulture signée:

Anne-Sophie De Sutter , Guillaume Duthoit, Michael Avenia, David Mennessier, Bertrand Backeland, Marc Roesems et Igor Karagozian