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Etta James - Queen of soul

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Née à Los Angeles en 1938, Jamesetta Hawkins, alias Etta James, est une artiste au talent inné mais tourmentée par ses démons intérieurs. Ses qualités vocales émergent d'abord dans les chorales gospel avant de se révéler au sein du trio The Creolettes. Découverte par le chef d’orchestre Johnny Otis, elle fait ses débuts avec l'enregistrement de Roll with me Henry. Sa rencontre avec le producteur Leonard Chess en 1960 marque un tournant décisif, la propulsant vers la célébrité avec l'album At Last!. Malgré ses succès, sa vie est marquée par des comportements destructeurs, notamment l'addiction à l'héroïne, des périodes d'incarcération et divers types d'excès. Figure contrastée, elle bouscule les conventions des années 60 et s’impose comme une icône de la culture afro-américaine. Sa voix unique, mélange de férocité et de tendresse, est une synthèse parfaite de blues, R&B, soul, rock and roll, jazz et gospel.

Sommaire

Une médiagraphie de PointCulture pour l'Atelier 210 dans le cadre de la BLACKOUT SESSION du 12 juin 2024, consacré à l'album Queen of soul (1965) d'Etta James

Illustration couverture : @robotocho


Etta James : At Last ! – The Second Time Around (1955-1961)

Cette excellente réédition du label Soul Jam comprend les deux premiers albums d’Etta James, considérés comme ses meilleurs : At Last ! (1960) and The Second Time Around (1961). Tous deux sont initialement publiés par le label Argo, filiale de Chess Records. Ces chefs-d'œuvre du style rythme & blues et pop soul ont été remasterisés et regroupés ensemble dans cette édition collector très spéciale.

At Last ! reste à ces jours, l’un des albums soul/R&B les plus remarquables de tous les temps. Ici, Etta James était à l'aise et convaincante, chantant des standards blues comme elle le fait sur le magnifique morceau titre, écrit en 1941 et initialement enregistré par l'orchestre de Glenn Miller.

Etta James : Rocks the House (1963)

Ralph Bass, directeur artistique chez Chess Records, voulait capturer l'énergie brute d'Etta James. Convaincu qu'un album live serait idéal, il obtint l'approbation de Leonard Chess. Avec Etta James, ils choisirent le club The New Era à Nashville, lieu prisé des stars locales du R&B. Le 27 et 28 septembre 1963, la salle était comble. Cet album live, le premier sous Argo Records, témoigne de la puissance de la chanteuse hors studio. Rocks the House est ainsi devenu l'un des incontournables de ses performances live.

Etta James : Tell Mama (1968)

Sorti en février 1968, Tell Mama est un triomphe critique et commercial. Enregistré aux FAME Studios en Alabama grâce à Leonard Chess, l'album capte la douleur et les passions de l’artiste. Des titres comme It Hurts Me So Much et The Same Rope mettent en lumière l’intensité de sa voix. La chanson titre, atteignant la 23e place du Billboard Pop, devient un classique, tout comme Security d'Otis Redding et I'd Rather Go Blind.

Etta James : Etta James (1973)

Sorti en 1973, l'album éponyme Etta James marque un retour en force pour la chanteuse, s'inscrivant clairement dans les sonorités blaxploitation des années 70. Enregistré chez Chess Records, cet opus dévoile une Etta James au sommet de son art, mêlant blues, soul et r&b. Des titres comme Down So Low et All the Way Down démontrent sa capacité à naviguer entre des ballades poignantes et des morceaux plus rythmés, tout en captant l'esprit de l'époque.

Etta James : Live at Montreux (1993)

Le Montreux Jazz Festival, fondé en 1967 par Claude Nobs, Géo Voumard, René Langel et avec l'appui d’Ahmet Ertegün d'Atlantic Records, est une véritable institution musicale. Ce DVD rare nous transporte dans l'atmosphère unique du festival, avec les performances inoubliables d'Etta James entre 1975 et 2008. Concentré sur l'année 1993, il capture la magie de sa voix sur des titres emblématiques comme I Just Wanna Make Love to You et At Last. Une expérience live intense.


Billie Holiday : Lady Sings the Blues (1954-1956)

Billie Holiday, une figure clé qui a profondément marqué Etta James, partageait avec elle la triple condition d'artiste, de femme et de noire. Son album Lady Sings the Blues, sorti en 1956, porte le même titre que son autobiographie. Holiday y chante le blues avec une honnêteté brute, sans commisération. L'album inclut le puissant Strange Fruit, né d'un poème d'Abe Meerpool dénonçant le lynchage des Afro-Américains. Introduit à Holiday par Barney Josephson du Café Society, ce morceau devient son hymne personnel, en partie inspiré par la mort tragique de son père, victime de la ségrégation. Malgré la controverse et les oppositions, Holiday interprète Strange Fruit avec une intensité bouleversante, marquant à tout jamais l'histoire de la musique et des droits civiques.

Dinah Washington: What a Diff’rence a Day Makes (1959)

Dinah Washington, une légende du jazz, commence à chanter dans les églises et dirige une chorale gospel dès son plus jeune âge. Repérée après un concours de chant dans les années 40, elle se fait une place dans les jazz-clubs de Chicago et devient rapidement la voix du big band de Lionel Hampton. En 1946, elle signe chez Mercury Records et enregistre sous son propre nom, accumulant plus de 20 titres dans le Top 10 des charts R&B entre 1948 et 1955. Avec sa voix puissante au timbre vibrant si singulier, elle transcende alors tous les standards du jazz. Son album What a Diff'rence a Day Makes illustre parfaitement son talent exceptionnel. Sorti en 1959, cet album la propulse également dans les charts pop, consolidant sa réputation de "The Queen". Dinah Washington reste l'une des voix les plus populaires de l'histoire du jazz, aux côtés de figures influentes comme Billie Holiday.

Big Mama Thornton : In Europe (1965)

Big Mama Thornton, pionnière du blues, née en 1926 en Alabama, elle débute en chantant dans les clubs de Houston avant d’être repérée par Don Robey. En 1953, elle enregistre Hound Dog, popularisé plus tard par Elvis. En 1965, lors de l'American Folk Blues Festival, elle enregistre à Londres avec des musiciens comme Buddy Guy et Fred Below. Cet album In Europe, mélange de Delta blues et R&B, révèle des morceaux comme de Swing It On Home et The Place. De retour aux États-Unis, elle continue à marquer l'histoire du blues avec le Muddy Waters Blues Band. Sa voix brute et généreuse fait de cet album un incontournable du blues.

Koko Taylor : I Got What It Takes (1964-1969)

L’histoire du blues a été marquée par des femmes pionnières qui chantaient les injustices et les douleurs de leur vie, ainsi que celles de leurs spectateurs. En 1920, Mamie Smith enregistre Crazy Blues, le premier disque de blues authentique. Koko Taylor, surnommée "Queen of blues", devient la voix du blues des années 70 et 80. Originaire de Memphis, elle rejoint Chicago dans les années 50 et signe avec Checker, une filiale de Chess Records, en 1964. Son titre phare, Wang Dang Doodle, devient un succès en 1966. Ce recueil rassemble ses titres enregistrés chez Checker de 1964 à 1969, en compagnie de musiciens talentueux comme Buddy Guy et Willie Dixon.

Irma Thomas : In Between Tears (1973)

Après l'ouragan dévastateur Camille en 1969, Irma Thomas, la reine de la soul de la Nouvelle-Orléans, quitte la côte du Golfe pour Los Angeles. Elle met de côté sa carrière de chanteuse pour un emploi dans la vente au détail. Cependant, elle réapparait en 1973 avec une série de singles peu remarqués sur le label Fungus. Ces singles ont été réalisés en collaboration avec le producteur Jerry "Swamp Dogg" Williams et le guitariste Duane Allman. Leur LP In Between Tears est un classique perdu, mettant en valeur la soul la plus sincère d'Irma Thomas, dans des arrangements terreux qui rappellent ses racines gospel. Ce disque, mêlant soul funky et mélodies entraînantes, est un véritable trésor du Southern Soul.

Esther Phillips : Black-Eyes Blues (1973)

Esther Phillips et Etta James partagent plusieurs points communs. Toutes deux, découvertes par Johnny Otis, ont débuté leur carrière très jeunes et ont signé chez Chess Records. Elles ont aussi dû affronter leurs dépendances à l'alcool et à l'héroïne. Esther Phillips, dotée d'une voix unique dans le paysage musical afro-américain, mêlait avec audace jazz, blues et soul. Ses enregistrements des années 60 sous Atlantic ont marqué les esprits. Rejoignant Kudu en 1971, une filiale de CTI Records, elle a produit sept albums en cinq ans. Black-Eyed Blues, sous l'arrangement de Pee Wee Ellis et les cordes de Bob James, est un bijou blues souvent sous-estimé. Ses ballades telles que Too Many Roads et I Got It Bad and That Ain't Good révèlent toute l’étendue émotionnelle de sa voix.

Fontella Bass : The New Look (1966)

Née à Saint Louis en 1940, Fontella Bass entame sa carrière musicale aux côtés de sa mère, la chanteuse de gospel Martha Bass. Évoluant vers la musique profane, elle débute avec Little Milton et Bobby McClure avant de connaître le succès avec ses enregistrements pour les labels Bobbin et Chess. Malgré cela, des désaccords la poussent à quitter Chess Records. Son album The New Look contient le célèbre Rescue Me ainsi que le remarquable Our day will come.


Howlin' Wolf : Moanin ’In The Moonlight (1951-1960)

Howlin' Wolf, de son vrai nom Chester Arthur Burnett, est un des premiers bluesmen à électrifier sa guitare. L'artiste du Mississippi, accompagné de musiciens de renom tels qu'Otis Spann, Willie Dixon et Henry Gray, offre un jeu de guitare unique aux sonorités saturées et un blues électrique. Il débute brillamment sa carrière avec Moanin' In The Moonlight, enregistré en 1951 chez Sun records. Dans cette réédition, on retrouve douze titres originaux ainsi que quinze morceaux bonus. Grâce à sa voix puissante et rocailleuse, ponctuée de phrases d'harmonica, de gémissements ou de hurlements imitant le cri du loup, Howlin’ Wolf s’est créé un style inimitable.

John Lee Hooker : I'm John Lee Hooker + Travelin' (1954-1960)

John Lee Hooker a développé un style de « talking blues » qui est devenu sa marque de fabrique. Bien que similaire à la tradition Delta blues, son approche métriquement libre et son son unique ont fait de lui un pilier de la tradition blues de Detroit. Souvent appelé le "King of the Boogie", l'approche rythmique et dynamique de Hooker à la guitare est devenue une partie intégrante du blues. Cette édition collector comprend deux des meilleurs albums de Hooker : I’m John Lee Hooker (1959) et Travelin’ (1960), initialement publiés par le label Vee-Jay. Sans aucun doute, c'est le matériel sur lequel la légende de John Lee Hooker s‘est construite.

Sonny Boy Williamson II : The Real Folk Blues (1957-1963)

The Real Folk Blues du musicien de blues Sonny Boy Williamson II, regroupe des chansons enregistrées à Chicago entre 1957 et 1964. Sorti par Chess Records en 1966, l'album contient principalement du matériel inédit, dont Checkin' Up on My Baby et Bring It On Home, qualifiés de chef-d ‘œuvres du blues d'après-guerre. Des titres remarquables tels que Bring It On Home et Too Young To Die illustrent parfaitement la fusion entre le blues électrique et le folk-blues.

Muddy Waters : At Newport (1960)

Le label Soul Jam réédite deux albums emblématiques de Muddy Waters, figure de proue du blues de Chicago. Muddy Waters at Newport, enregistré en 1960 au Newport Jazz Festival, propose un blues électrique intense, soutenu par l'harmonica de James Cotton et le piano d'Otis Spann. Le second album, Big Bill, rend hommage à William "Big Bill" Broonzy avec dix morceaux studio. Ces rééditions incluent des classiques tels que I'm Your Hoochie Coochie Man et Baby Please Don't Go, offrant une immersion complète dans l'univers musical de ce grand bluesman.

J.B. Lenoir : Alabama Blues (1965)

J.B. Lenoir est l'un des bluesmen les plus marquants de son époque. Son album Alabama Blues est un document musical unique qui critique la situation sociale et politique des Noirs aux États-Unis. Cependant, sa distribution a été limitée, en faisant un objet de collection rare. Lenoir, né avec des initiales sans signification particulière, a commencé sa carrière à La Nouvelle-Orléans avant de s'installer à Chicago dans les années 1940. Sa voix féminine et son jeu de guitare électrique distinctif ont laissé une empreinte indélébile dans l’histoire du blues.


Chicago Soul : The New Sound of Chicago in the 60's (1963-1968)

L’histoire de Chess Records commence en 1928, lorsque Phil et Leonard Chess, deux émigrés polonais, s'installent à Chicago. En 1938, Leonard ouvre le Macomba Lounge, un club dans le quartier noir, attirant de nombreux musiciens blues. En 1950, les frères reprennent le label Aristocrat Records, qu’ils rebaptisent Chess records. Ce label propulse le blues et marque les débuts du rock’n’roll, avec des artistes comme Muddy Waters, Howlin' Wolf, Bo Diddley ou encore Etta James. Grâce au contrebassiste Willie Dixon, qui supervise les enregistrements et écrit les arrangements, Chess Records influencera des générations de musiciens. La compilation de Soul Jazz Records nous invite à redécouvrir les artistes de ce label mythique à travers des titres aux sonorités de blues électrique, heavy funk et psychedelic soul.

Original Soul Sisters : Singing in My Soul (1944-1953)

En 1949, Jerry Wexler popularisa le terme "rhythm & blues" pour remplacer le "Race records", à connotation raciste désignant la musique noire. Ce genre, porteur de la voix noire sur la société nord-américaine, a été un moyen d'expression crucial pour une population marginalisée. Le recueil présente des artistes majeurs comme Dinah Washington, Mahalia Jackson, Esther Phillips et Big Mama Thornton.

Dr. Boogie Presents Rarities from the Bob Hite Vaults (1941-1958)

Ces pièces rares proviennent de la fabuleuse collection de disques 78 tours de Bob Hite, membre fondateur et chanteur de Canned Heat. Cette collection historique a contribué à sauver de l'oubli les bluesmen ruraux, permettant ainsi leur réintégration dans l'histoire de la musique. Dès son plus jeune âge, Bob Hite était passionné par le blues et rêvait de rendre hommage aux pionniers de ce genre musical.


Bibliographie :

Han Nolan : La vie blues (2023)

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Ce roman puissant et bouleversant suit le destin de Suzie (alias Leshaya), adolescente en quête d’amour et d’elle-même. Ballottée de service sociaux en familles d’accueil, vendue par sa mère pour de la drogue, elle subira l’enfer (vol, drogue, violence…) avant de connaître un début d’apaisement. Leshaya, blanche à la voix noire, poursuit un rêve : devenir chanteuse, comme les « Dames » qu’elle écoutait enfant (Aretha Franklin, Billie Holiday… et surtout Etta James !). Très belle écriture, avec une langue puissante et rude, que l’on lit comme une musique de blues. (C.H)

François Billard : Les chanteuses de jazz (1990)

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Dans la même veine que ses « histoires de l’accordéon », François Billard écrit cette fresque du jazz au féminin - qui s’arrête, hélas, en 1990 - en combinant entretiens, anecdotes, analyses… Du jazz au blues, des « canaris » aux solistes, du swing au bebop, du R'n'B’ à la soul, du bebop au free jazz, il nous propose une vertigineuse galerie de portraits (Bessie Smith, Billie Holiday, Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan…) tout en splendeur et tensions sociales. Indifférente aux étiquettes, Etta James y est pointée comme “une des plus belles voix de la musique populaire noire”. (D.d.L)

Vincent Cotro et Pierre Fargeton : À l’invisible nulle n’est tenue (2023)

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Contrairement au secteur de la musique savante, on recense peu de « gender studies » dans le monde du jazz. Cette approche universitaire sur le sujet contribue à combler cette lacune. Articulée en trois parties (discours, pratiques et politiques du genre - images et représentations - cas d’étude) elle réunit textes scientifiques, traductions de textes inédits en français et entretiens. Ouverte aux avis contradictoires, pointue mais “lisible”, elle se révèle aussi subtile dans sa déconstruction, en démontant par exemple autant les mécanismes de l’invisibilisation que l’illusion du mythe de la parité numérique….(D.d.L)

Dessins Steg (Frédéric Stegner) : Ella Fitzgerald (2003)

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Inaugurée en 2023, « BD Music » se présente comme une collection encyclopédique qui relie artistes musicaux et graphiques. Le catalogue actuel recense 180 titres, comprenant chacun une « tranche de vie » illustrée, une biographie supervisée par un spécialiste, ainsi que 2 CD compilatifs. Si Etta James est actuellement absente de la liste, une de ses maîtresses spirituelles, Ella Fitzgerald y figure bel et bien. Le court scénario signé par Steg retrace la victoire de la « First Lady » du Jazz au concours de l'Apollo Théâtre de Harlem en 1934, tremplin de sa carrière de chanteuse et tombeau de ses illusions de danseuse. (D.d.L)

Jeanne-Martine Vacher : Sur la route de Janis Joplin (1998)

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Si le style d’Etta James a été influencé notamment par Billie Holiday, Ella Fitzgerald, Johnny "Guitar" Watson… Il a également inspiré de nombreux chanteurs et chanteuses, parmi lesquelles Janis Joplin. Adapté d’une série radiophonique, ce « road’n’roll book » de 31 journées se lance sur les traces de la vie de la « première star du rock », en traversant les États-Unis à la rencontre de ses proches (familles, collaborateur.trice.s, musicien.ne.s, ami.e.s, amant.e.s…). Il se termine par une scène émouvante, dans la mythique chambre 105 du Landmark Hotel, où la chanteuse est décédée à l’âge de 27 ans. (D.d.L)

Greil Marcus : L’histoire du rock en 10 chansons (2016)

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Journaliste, essayiste, critique, Greil Marcus est considéré comme un des grands spécialistes de la culture pop américaine. Plusieurs de ses livres - comme Lipstick Traces - utilisent le rock comme levier pour décoder la politique et la civilisation. Dans cette lignée, il choisit ici de sélectionner 10 chansons surprenantes qu’il fait revivre dans des contextes et des moments précis de l’histoire des États-Unis. Il se penche ainsi entre autres sur All I Could do was Cry, d’Etta James, titre repris par Beyoncé dans le film Cadillac Records, dans lequel elle interprète le rôle de son aînée…(D.d.L)

Richard Power : Le temps où nous chantions (2006)

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Avec une carrière qui débute en 1950 et qui couvre toute la seconde moitié du XXe siècle, le parcours d’Etta James est intimement lié à l’histoire de la ségrégation et de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis. Il en est de même dans l’immense roman « Le temps où nous chantions » de Richard Powers. Nous y suivons les trois enfants d’une jeune femme noire et d’un Juif allemand ayant fuit le nazisme. Dans cette famille, dont la mixité est un crime aux États-Unis, les deux garçons cherchent leur voie dans la musique et la fille rejoint la lutte pour les droits des afro-américains. (F.d.H)

Leslie Plée, Rebecca Manzoni, Emilie Valentin, Issy-les-Moulineaux : Music queens : une histoire du girl power et de la pop... en chansons ! (2023)

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L’impact d’Etta James sur la musique soul, rock, pop et rythm and blues est énorme et se fait encore ressentir aujourd'hui. De Janis Joplin à Amy Winehouse, de Tina Turner à Beyonce, son style et sa voix ont influencé des générations de chanteuses. On retrouve certaines d’entre elles dans la jolie BD Music Queens de Leslie Plée, Émilie Valentin et Rebecca Manzoni. A travers 10 chansons qui traversent les époques on (re)découvre dix chanteuses qui ont peut-être changé le monde et certainement l’histoire de la musique. Une lecture légère, pop et féministe qui met à l’honneur ces reines de la musique. (F.d.H)

Une médiagraphie réalisée par Dany Ben Felix pour la partie musicale (PointCulture) et par Catherine Hennebert, Daniel de Loneux et François de Hemptinne pour la bibliothèque Hergé à Etterbeek

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