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Focus

C'était « le » discobus

Discobus - archives Discothèque nationale / PointCulture

PointCulture, Wallonie, médiation culturelle, diversité culturelle, La Médiathèque, Discobus

publié le par Pierre Hemptinne

C'est avec tristesse que la décision a été prise d'arrêter la circulation des discobus. Il faut rendre hommage à ceux et celles qui les ont animés. Les concepteurs-visionnaires de l'époque, tous les médiathécaires-chauffeurs qui ont porté cette aventure depuis le premier jour jusqu'au dernier, les innombrables usagers qui les ont accueillis dans les stationnements proches de chez eux.

Le premier discobus est né en 1965 de façon expérimentale. Le deuxième s'élance sur les routes en 1971, élargit le rayon d'action de cette formidable décentralisation culturelle parmi villes et villages de Wallonie. Rappelez-vous, à l'époque, l'accès à la culture n'est pas ce qu'il est devenu.

À l'instar du personnel qui a donné une âme à ce service, alliant compétences culturelles et permis de conduire poids lourds, l'histoire des discobus est une véritable épopée. Affronter la route, être au contact des aléas météorologiques, fonctionner sur un mode nomade, sur chaque place, descendre de la cabine, brancher le discobus au secteur électrique, ouvrir les portes et devenir ambassadeur de la plus grande collection de musiques et cinémas en prêt public : toutes ces conditions font que se sont tissées des relations particulières avec les populations, encore plus affectives que dans une médiathèque « fixe ». — Pierre Hemptinne

Les anecdotes sont innombrables qui pourraient attester de ces incroyables échanges, semaine après semaine. Pour le meilleur et pour le pire, d'ailleurs !

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Aujourd'hui, avec les impacts du numérique, la désaffection croissante du public, malgré le maintien d'un nombre non négligeable de fidèles, ce service de décentralisation culturelle est devenu trop onéreux pour l'association. De manière plus générale, il est demandé à l'association de se repositionner sur d'autres actions culturelles, elles aussi dédiées à la diversité, à l'accès pluriel à la culture, mais selon d'autres modalités.

C'est une histoire qu'il faudrait écrire pour en conserver les traces et rendre compte de ce qu'elle a rendu possible, culturellement, loin des grands centres urbains. — Pierre Hemptinne