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Focus

Festival Ars Musica 2021

Ars Musica 2021.jpg

Sommaire

Après une édition 2020 drastiquement réduite, celle de 2021 était impatiemment attendue. Elle ne décevra certainement pas ! Sa programmation, étendue pour la première fois au-delà de la période traditionnelle du festival proprement dit (trois semaines dans le courant du mois de novembre) se révèle particulièrement copieuse : une trentaine de concerts, ainsi que des masterclasses et des conférences. Certains évènements annulés en 2020 ont retrouvé une place sur l’affiche 2021 (Otto, l’homme réécrit, Le Fantôme de l’opéra, Voix boréales …)

VOX

C’est donc à la voix que le Festival Ars Musica se consacre cette année. La voix dans tous ses états, d’ici et d’ailleurs, elle qui fut sans doute le premier instrument de musique, portant le son mais aussi le sens, elle qui est de toutes les fêtes, de tous les évènements sociaux, mais aussi expression de la solitude. Mélopées antiques, chant grégorien, monodie accompagnée, opéra, mélodies et Lieder, chansons et chœurs, elle épouse tous les genres. Ses techniques sont infinies : chant, parlé-chanté, déclamation, cris, onomatopée, laryngalisation, human beatboxing… En Occident et ailleurs, elle fut explorée sous toutes les coutures, dans une diversité sans limite. Et des limites, Ars Musica ne veut pas s’en donner.

Hors-normes, voilà ce qui caractérise la musique contemporaine. Tout y est permis, donc tout est possible. — Bruno Letort, directeur d'Ars Musica

Plus d'une dizaine de créations mondiales jalonnent le festival: des œuvres de Claude Ledoux, Marianne Pousseur, Gualtiero Dazzi, Lukas Ligeti, Ruben De Gheselle, sans oublier le très attendu String Quartet N°9 de Philip Glass par le Quatuor Tana [15 janvier 2022] !

Tout au long de l'évènement, vous pourrez découvrir une multitude de rencontres entre cultures, mêlant les langages de la musique contemporaine avec ceux de contrées lointaines. Bangladesh, Burkina Faso, Mongolie, pays scandinaves, Ethiopie, Japon vont colorer les créations, permettant à des genres musicaux et à des disciplines diverses de converger et de converser : Lukas Ligeti et Burkina Electric, Éténèsh Wassié et l'Ensemble Hopper, Alva Noto et les chanteurs traditionnels mongols, Ryoko Aoki mêlant son chant Nô aux sonorités du Quatuor Amón...

D'autres concerts se passeront très bien de la voix, comme l'hommage au compositeur et pianiste Frederic Rzewski, décédé cette année, ou le voyage intercontinental entre Tokyo et New-York City du Quatuor Amôn. Retrouvez aussi les violoncellistes Marie Hallynck et Lola Malique en duo, l'ensemble Spectra, etc.

Quelques conseils d'écoute

Philippe Leroux : Voi(rex), pour soprano, six instruments et dispositif électronique (2002)

Compositeur et professeur à l’Ircam, Philippe Leroux (1959) a déjà un solide catalogue : œuvres symphoniques, musique de chambre, musique vocale, acousmatique, électronique ou encore spectrale. Son œuvre s’intéresse beaucoup à la gestuelle. Dans Voi(rex), la partie vocale requiert une impressionnante virtuosité de la part de la chanteuse, exprimant une palette infinie de moyens expressifs.

György Ligeti : Lontano, pour orchestre (1967)

Ligeti (1923-2006) applique ici une technique d’écriture qu’il a déjà utilisée auparavant (Apparitions, Atmosphères) sous le terme de micropolyphonie. Elle est constituée de nappes sonores denses au sein desquelles les modifications se font de manière très peu perceptible : des micro-variations de notes, de lignes mélodiques ou harmoniques au cœur d’un réseau serré, réclamant de l’auditeur une attention intense.

Lukas Ligeti et Burkina Electric

Percussionniste Jazz et compositeur, Lukas Ligeti est aussi le fils de György. Malgré cet illustre parent, il n’a cependant commencé à se former en musique – jazz drum et composition - que lors de ses études supérieures. Son credo : inventer des musiques totalement neuves, repousser les frontières de l’imagination, trouver des territoires qui n’ont pas encore été explorés, avec de nouveaux rythmes, de nouvelles harmonies, de nouvelles techniques… et se réinventer à chaque fois. Pour cela, il marie les genres et les pratiques, comme l’impro et la musique écrite ou la musique électronique et les musiques traditionnelles. Un attrait récurrent pour la musique africaine l’a amené à de nombreuses collaborations avec des musiciens de ce continent. Pour Ars Musica, il se représentera avec Burkina Electric, un groupe de musique électronique fondé à Ouagadougou.

Robert Zuidam – Serres impies (2017), pour soprano et cinq musiciens

Robert Zuidam (1964) a été l’élève de Philippe Boesmans, Klaas de Vries, Olivier Knussen et Lukas Foss. Son œuvre compte un grand nombre d’opéras, mais aussi de pièces pour orchestre, pour ensemble et pour voix. Serres impies est basé sur des extraits du roman A rebours de l’auteur français Joris-Karl Huysmans. Ce cycle vocal sera interprété par la soprano Katrine Baerts et Het Collectief.

Infos pratiques ici

Nathalie Ronvaux