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Critique

CODE 46

publié le

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Le futur. William est envoyé pour vingt-quatre heures à Shanghai afin d’élucider une affaire de trafic de « papeles », des laissez-passer très convoités car indispensables pour franchir les frontières.
William a un don, celui de l’intuition, qui plus est renforcé pour l’occasion par un virus d’empathie, ce qui lui permet de facilement entrer en contact avec les gens et de retrouver la coupable, Maria, jeune femme pulpeuse et rêveuse. Mais sans très bien savoir pourquoi, William dénonce une autre personne et laisse Maria continuer son petit trafic.
Le ‘sans savoir pourquoi’ est de toute évidence l’amour. William et Maria se retrouvent à la sortie de l’usine, et vont tout droit vers le «code 46», une loi qui interdit à deux êtres à corrélation génétique trop élevée de procréer.
Unique tentative - à ce jour - de Michael Winterbottom dans la science-fiction et, plus précisément, l’anticipation. Code 46 est surtout un film d’amour, registre familier à Winterbottom. Un film tout en atmosphère, entre Bienvenue à Gattaca (VB2978) et Lost in Translation (VL5931) ; atmosphère de couple, de déserts, de futur. La bande-son, signée Free Association, complète magnifiquement ce tableau.

9 Songs (2004)
A Cock and Bull Story (aka (3) Tristram Shandy : A Cock and Bull Story) (2005)

The Road to Guantanamo (2006) – TV – Documentaire
Sortie en salles à Bruxelles le 7 juin 2006

Murder in Samarkand (2007)
Film annoncé – N’ayons crainte de regarder l’avenir...

Mais encore…
Certes, nous n’avons pas rencontré ce cinéaste mais, au vu de sa filmographie, de son éclectisme – tant dans les sujets que dans les formes cinématographiques ou les médiums utilisés -, de ses choix… nous n’avons crainte d’affirmer que c’est une personne épatante, qui cherche à témoigner du monde qui l’entoure en plaçant toujours la personne humaine au centre de ses préoccupations, avec sensibilité et non sentimentalisme. Cela vaut aussi bien pour In This World que pour 24 Hour Party People, deux films aux sujets très éloignés l’un de l’autre.
Alors, oui, ceci est une invitation sans détour à rencontrer un bel univers.
BS / EV

1. Bien qu’il semblerait que son premier long métrage sorti en salles soit Under the Sun (1992), les biographes ne sont pas tous d’accord.

2. The Claim = la concession.

3. aka = also known as = également connu comme (un nom / un titre)

 

 

 



Situé quelque part entre THX1138 ( ) et Bienvenue à Gattaca ( ), Code 46 nous plonge dans un futur proche (ou présent imminent), pacifiste et totalitaire. L'écologie est au plus mal, la reproduction ne peut se faire sans le contrôle de son appartenance génétique (le code 46) et tout individu ne peut avoir accès aux mégalopoles que sur présentation d'un «  papel  », sorte de laissez-passer. Un agent est envoyé à Shanghai pour y démasquer un trafiquant de faux «  papels  » . Mais il tombe amoureux de la contrefactrice et, après avoir consommé cette passion et fait échouer sa mission, il apprend qu'il a enfreint le code 46…
Bien plus qu'un simple film de science-fiction, Code 46 tient plus du drame d'anticipation et sacrifie aux effets spéciaux une trame plus efficace et plus réfléchie. Pris au piège de cet univers dégénéré, globalisé à l'extrême (même les langues ont subi les affres de la mondialisation), Michael Winterbottom nous conte une histoire simple. Une histoire d'amour impossible. Sans s'éterniser sur les méfaits du progrès, il porte un regard désabusé sur le présent à venir. La musique lancinante et la photographie nocturne de Shanghai, froide et lisse ne font que renforcer cette impression de lassitude. La relation amoureuse des deux amants est elle-même totalement désincarnée. Mélancolie de tous les instants et distanciation relative du réalisateur par rapport à son sujet qui confèrent à ce film une aura étrange et envoûtante. Méliès d'or du meilleur film fantastique 2005. 
(Michaël Avenia, Liège)
 

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