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Critique

STEAL YOUR FACE

publié le

Trio furieux de San Francisco. Ils ont enregistré ce deuxième album sur le label indépendant installé à Chicago - Thrill Jockey - créé par Bettina Richardsen 1992, une femme, fait assez rare dans la profession qu’il faille le signaler. Thrill Jockey a […]

Trio furieux de San Francisco. Ils ont enregistré ce deuxième album sur le label indépendant installé à Chicago - Thrill Jockey - créé par Bettina Richardsen 1992, une femme, fait assez rare dans la  profession qu’il faille le signaler. Thrill Jockey a dans son catalogue des groupes comme Tortoise, Mouse on Mars ou Giant Sand des univers musicaux très différents mais toujours de bons crus.

Une formation de type guitariste chanteur-bassiste-batteur, mais le traditionnel s’arrête là.

Une voix aigue et criante, les textes sont peu définis et noyés parce que criés et non chantés, parfois c’est même plutôt une plainte qu’autre chose, et puis il y a aussi l’embrouillamini sonore provoqué par les instruments, l’ensemble mixé à l’arrache, et le tout  poussé dans le rouge. Ce funk punk tribal me rappelle un peu The Pop Group – groupe radical anglais qui officiait en 79-80. Mi Ami est plus excité, plus psyché et peut-être même anxiogène. Le batteur utilise principalement les fûts pour l’aspect tribal, sourd. La guitare est clinquante, la basse est bondissante. Et toute cette machine est lancée comme un boulet de canon que vous chopez en pleine face. C’est décoiffant !

Au milieu de toute cette agitation, il y a « Dreamers » une plage carrément, psyché, planante, LSD music !

La pochette illustre bien le titre « Steal Your Face », il  s’agit d’un photomontage réalisé avec les visages de Bob Marley, Jim Morrison et Jerry Garcia (leader du Grateful Dead).

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