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Critique

KEANE

publié le

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Dans une gare new-yorkaise, un homme agité cherche sa fille disparue plusieurs mois auparavant. Il marche à vive allure, arrête les passants, pense à voix haute, tourne en rond.
Essayant tant bien que mal d’accepter la disparition de son enfant, William Keane se lie d’amitié avec une mère célibataire et sa petite fille. Tout en leur cachant son histoire, il va tenter de recommencer à exister.
Dès les premières images du film, un climat d’angoisse et de paranoïa s’installe. La caméra serre au plus près son sujet, l’isole dans le cadre en le confinant de la sorte dans sa propre folie. Cette approche aussi bien délicate que frontale de la déchéance sociale et personnelle de l’individu donne au propos tout son poids; Lodge Kerrigan ne se veut ni moralisateur ni démonstratif. Il expose aux yeux du spectateur une âme en souffrance, sacrifiée sur l’autel de la raison. Son regard rigoureux, mais intime, sur la folie polymorphe de son personnage est en cela magnifiquement rendu par l’œil documentaire de sa caméra. Ballet schizophrène ou dissonnant, Keane puise son inspiration naturaliste chez Loach ou Leigh tout en insufflant au genre une part d’ombre singulière.
Michael Avenia

 

 

 

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