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Critique

MONTERO - BACH & BEYOND: IMPROVISATIONS SUR J.S.BACH

publié le

Gabriela Montero, jeune pianiste vénézuélienne née en 1970, remarquée et cornaquée par Martha Argerich, s’est déjà forgée aux États-Unis une jolie réputation de concertiste. Mais c’est avant tout pour ses talents rares d’improvisatrice que son nom a […]

Gabriela Montero, jeune pianiste vénézuélienne née en 1970, remarquée et cornaquée par Martha Argerich, s’est déjà forgée aux États-Unis une jolie réputation de concertiste. Mais c’est avant tout pour ses talents rares d’improvisatrice que son nom a été propulsé sur la scène internationale. Les bis de ses concerts lui offrent à chaque fois, avec la complicité du public invité à lui proposer des thèmes musicaux, l’occasion de faire étinceler son imagination débridée. On la dit par exemple capable de transformer tout de go une Gymnopédie de Satie en pièce ‘chopinesque’. Un don qu’elle ne s’explique qu’en invoquant l’existence d’une communication surnaturelle entre les êtres. « Parfois j’ai le sentiment d’être une espèce d’antenne reliée à un univers de conscience. La musique coule simplement comme de l’eau ».
Avec Bach & Beyond, c’est l’œuvre du Cantor de Leipzig qui passe au crible de son inextinguible fantaisie. Ses improvisations travaillent à l’instinct, prennent appui sur de brefs motifs (Jésus Que Ma Joie Demeure, l’aria des Variations Goldberg, etc.) pour se laisser ensuite guider par un fil apparemment sans fin d’ornements, d’une grande mélodicité, réminiscences ‘debussystes’, emballements latino, un peu de ragtime, c’est un Jean-Sébastien Bach chimérique et au visage foncièrement adouci qui transparaît à travers les phrasés légers et les doigts habiles de Gabriela Montero. À savourer le cœur léger, un "cafe latte" à portée des lèvres…


Jacques de Neuville

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