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Critique

BLACK SWAN

publié le

Il y a, entre Le Lac des Cygnes et Black Swan, le même miroir déformant que celui que l’héroïne du film, Nina, s’oppose sans le savoir. De ce jeu de reflets, la musique ne se fait pas l’écho, elle l’attend, l’attise, l’invite à se produire, le […]

 

 

 

Il y a, entre Le Lac des Cygnes et Black Swan, le même miroir déformant que celui que l’héroïne du film, Nina, s’oppose sans le savoir. De ce jeu de reflets, la musique ne se fait pas l’écho, elle l’attend, l’attise, l’invite à se produire, le tragique s’insinuant destin avant qu’il ne se réalise. Les trames sonores avancent dociles, mailles de filet, appât, la capture est organique. Scellant la défaite du Cygne, la bande-son de Clint Mansell le démantèle. Du romantisme ne reste que l’effroi, hantise de soi. Nina exalte la danse et se martyrise; Clint Mansell admire Tchaïkovski et le vandalise. La musique suit Nina, signe son Noir, moitié sublime moitié charpie, sons en débris, piano clair, bruits, grand orchestre, cris. Régurgitation de grâce classique en monstre filmique.

Catherine De Poortere

 

 

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