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Critique

HISTOIRE DU CHAMEAU QUI PLEURE (L')

publié le

Au cœur des terres désertiques de Gobi, un chameau pleure. Autour de ce postulat singulier, perdu au milieu d'un océan de solitude, se révèle une fable. Poétique et moderne, elle éclôt de ces terres arides et nous invite au voyage en compagnie de […]

 

Au cœur des terres désertiques de Gobi, un chameau pleure. Autour de ce postulat singulier, perdu au milieu d'un océan de solitude, se révèle une fable. Poétique et moderne, elle éclôt de ces terres arides et nous invite au voyage en compagnie de nomades mongols où sourires et inquiétudes sincères sont seuls luxes. Ici, avant tout, il s'agit de découvrir les rapports étroits tissés entre l'homme et son environnement et non de dénoncer l'avancée du progrès dans ces zones reculées. Pas de rhétorique racoleuse au service d'un quelconque didactisme. Non. Tout ici est plus simple… ou plus compliqué. La linéarité apparente du récit est sans cesse mise à mal par de petits accidents anodins, des contrariétés qui n'en sont pas - du moins pas par rapport à nos habitudes occidentales - relançant invariablement la dynamique discrète, mais efficace, du film. Le spectateur passe tour à tour du statut de simple observateur à celui d'auditeur complice des contes et paraboles séculaires du patriarche de la famille. Au jeu de l'alternance, la réalisation va même plus loin : plans d'ensemble et plans rapprochés se relaient, offrant au spectateur une vision différente de ce que peut être l'âpreté, qu'elle soit humaine ou animale. Et s'il est de coutume de dire que la musique adoucit les mœurs, jamais ce dicton n'aura trouvé plus bel écho que la scène de musicothérapie qui voit la nature se réconcilier avec elle-même. Une première réalisation à dimension humaine où rendu documentaire et sensibilité fictionnelle se marient délicatement, sans heurts, pour nous offrir une fable poétique, légère et juste.
(Michaël Avenia)

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